L’adoption de la reconnaissance faciale a été votée par le gouvernement américain. Cependant, San Francisco est devenue la toute première ville du pays à refuser la présence de ce dispositif dans ses rues. Selon les autorités municipales, de potentiels abus seront ainsi évités.
Un refus catégorique
Selon un article du New York Times publié le 14 mai 2019, la ville de San Francisco (États-Unis) a refusé la présence de la reconnaissance faciale dans son espace public. Il s’agit d’une interdiction visant la police ainsi que les agences privées de surveillance. La restriction ne concerne donc pas les aéroports et autres sites sous contrôle des autorités fédérales.
Et pourtant, la ville de San Francisco se défend totalement d’être anti-technologie ! Cependant, il est ici question d’un programme jugé discriminatoire, et le but est ici de conserver la liberté des citoyens en évitant les abus à caractère racial. Selon les conseillers municipaux chargés de la surveillance, le programme peut potentiellement augmenter les injustices raciales et menacer les libertés individuelles liées à la vie privée.
Crédits : Flickr/ U.S. Customs and Border Protection
Des exemples d’abus
Bien que d’autres villes pensent que ce programme peut faire baisser le taux de criminalité, San Francisco craint que la police puisse accuser des individus à tort. La ville a donc adopté un texte relatif à cette interdiction, alors qu’une autre municipalité pourrait en faire de même, à savoir Oakland. Visiblement, ces villes se sont tenues au courant de ce qu’il se passe actuellement en Chine. Il y a quelques semaines, un chercheur en cybersécurité néerlandais a dévoilé le tracking de 2,5 millions de Ouïghours musulmans chinois. Or, les caméras de surveillance de la région autonome ouïghoure du Xinjiang seraient programmées afin de reconnaître les caractéristiques physiques de cette ethnie.
Il y a quelques semaines, un autre chercheur en cybersécurité a dévoilait l’existence d’une autre base de données à risques. Celle-ci était hébergée sur le cloud de la société chinoise Alibaba et était sous le coup d’une faille de sécurité à la limite du grotesque. Par ailleurs, ces données rendaient compte de l’activité du système de surveillance de deux quartiers de la capitale Pékin. Parmi ces deux zones, nous retrouvons Liangmaqiao, le quartier des ambassades où vivent de nombreux étrangers.
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