Sacrifice humain et cannibalisme en Grèce Antique ?

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En Grèce, sur un site connu pour Ăªtre un ancien lieu oĂ¹ l’on pratiquait le sacrifice animal, des archĂ©ologues ont mis au jour un squelette humain vieux de 3 000 ans, lequel viendrait confirmer l’une des lĂ©gendes les plus sombres de l’antiquitĂ©, la pratique du sacrifice humain et du cannibalisme.

Ce mercredi 10 aoĂ»t 2016, le Ministère de la Culture de la Grèce a annoncĂ© qu’une Ă©quipe de chercheurs amĂ©ricains et grecs a mis au jour le squelette vieux de 3 000 ans d’un adolescent, du cĂ´tĂ© du mont Lykaion, un site archĂ©ologique connu pour Ăªtre un ancien lieu oĂ¹ l’on pratiquait des sacrifices d’animaux pour le Dieu Zeus. Selon les archĂ©ologues, ceci pourrait confirmer une vieille lĂ©gende Ă©voquĂ©e par de nombreux auteurs, dont Platon, qui Ă©voque que le Mont Lykaion Ă©tait Ă©galement associĂ© aux sacrifices humains.

Comme le dĂ©clare le Dr Jan N Bremmer, professeur Ă©mĂ©rite d’Ă©tudes religieuses Ă  l’UniversitĂ© de Groningen aux Pays-Bas, jusqu’Ă  prĂ©sent, la plupart des Ă©tudes sur le sacrifice humain dans la Grèce antique avaient conclu qu’il s’agissait probablement de pure fiction. Selon cette lĂ©gende, on sacrifiait un jeune garçon avec les animaux, avant que la viande humaine et animale soit cuite puis mangĂ©e. « Plusieurs sources littĂ©raires anciennes mentionnent des rumeurs que le sacrifice humain a eu lieu Ă  l’autel (de Zeus, situĂ© sur pointe sud de la montagne), mais jusqu’Ă  il y a quelques semaines, aucune trace d’ossements humains n’avait Ă©tĂ© dĂ©couverte sur le site » dĂ©clare Jan N Bremmer. Mais ici, qu’il s’agisse d’un sacrifice humain ou pas, les ossements ont Ă©tĂ© mis au jour Ă  l’endroit exact de l’autel sacrificiel. « Ce n’est pas un endroit oĂ¹ on enterrait des individus. Il ne s’agit en aucun cas d’un cimetière » ajoute le professeur.

De plus, le corps de l’adolescent semble avoir Ă©tĂ© soumis Ă  un rituel spĂ©cifique, puisque la partie supĂ©rieure du crĂ¢ne avait disparu, tandis que le corps a Ă©tĂ© posĂ© entre deux lignes de pierres sur un axe est-ouest, avec des dalles de pierre couvrant le bassin. Pour savoir s’il s’agissait bien lĂ  de sacrifice humain, il faudra procĂ©der Ă  de nouvelles fouilles, les scientifiques n’ayant jusque-là examinĂ© que 7% du site en question.

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