En Russie, une fillette âgée de 8 ans a récemment fait une découverte exceptionnelle alors qu’elle pêchait aux côtés de son père le long des rives de la rivière Oka, près de Novinki, dans l’ouest du pays. Plusieurs ossements d’un mammouth avaient en effet été mis au jour à la suite d’un récent glissement de terrain. D’après les analyses, ces fossiles auraient plus de 100 000 ans.
Une découverte exceptionnelle
Après que la jeune Maryam Mirsaitova ait repéré plusieurs « objets inhabituels » sur les rives de la rivière, son père a pris des photos avant de les transmettre au musée-réserve voisin de Nijni Novgorod dans l’espoir que des chercheurs puissent les identifier.
Il s’est avéré que ces objets comprenaient le condyle (articulation du genou), ainsi que le tibia inférieur d’un mammouth laineux (Mammuthus primigenius). Les os étaient relativement bien conservés, bien que des tissus spongieux ont subi des dégradations dans les sédiments. D’après leur taille, les chercheurs estiment qu’ils appartenaient à un spécimen adulte.
Les mammouths laineux étaient autrefois répandus dans les régions glaciales du nord de l’Europe, de l’Asie et du nord de l’Amérique du Nord. Dans la zone où la fillette a découvert les fossiles, il est probable que ces animaux aient survécu jusqu’à il y a environ 10 000 ans.
À cette époque, la fin de la période glaciaire avait entraîné la perte de leur habitat et de leurs sources de nourriture. La chasse humaine pourrait également avoir accéléré leur extinction, bien que des populations isolées aient subsisté sur l’île Wrangel en Russie jusqu’à il y a environ 4 000 ans. Nous savons aussi que le Yukon (Canada) abritait encore des mammouths laineux il y a environ 5 000 ans.


Un bison et une créature non identifiée
La trouvaille de Maryam comprenait également une vertèbre appartenant probablement à un bison des steppes (Bison priscus), une espèce qui prospérait en Europe, en Asie et en Amérique du Nord pendant le Pléistocène (il y a 2,6 millions à 11 700 ans).
Pour rappel, le bison des steppes est l’ancêtre du bison d’Europe moderne (Bison bonasus) et du bison d’Amérique (Bison bison). Comme ses contemporains, il s’agissait d’un animal massif avec un corps trapu, une tête lourde, de longs poils et de grandes cornes incurvées vers l’extérieur. Les bisons des steppes étaient généralement plus grands que les bisons d’Amérique modernes. Les mâles adultes pouvaient atteindre une hauteur d’épaule de plus de deux mètres et peser jusqu’à une tonne.

Enfin, d’après le musée-réserve de Nijni Novgorod, la jeune fille aurait également découvert un os appartenant à un animal non encore identifié. Le personnel du musée en a également profité pour lancer un appel à toute personne trouvant des fossiles à les signaler aux institutions scientifiques, car de nombreux spécimens finissent très souvent entre des mains privées et ne peuvent pas être étudiés.