En fait, les Russes boivent moins d’alcool que les Français !

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Selon un rapport de l’OMS, les Russes n’avaient jamais consommé aussi peu d’alcool depuis la chute de l’URSS en 1991. Un travail de prévention qui a porté ses fruits pour faire de la Russie un pays qui consomme moins d’alcool que la France ou encore l’Allemagne.

Si la vodka, boisson alcoolisée emblématique de la Russie, est toujours consommée par les parents et grands-parents, les jeunes ne boivent plus autant en Russie. Conséquence, ses habitants ont une consommation moyenne de 12,2 litres d’alcool pur par an et par personne. Comme l’écrit un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), c’est moins que le Portugal, avec 12,6 litres/an et par personne, que la France, avec 13,3 litres/an et par personne, ou encore que l’Allemagne (13,6 litres/an et par personne).

La baisse de la consommation d’alcool dans le pays est énorme : à hauteur de 20 % par rapport à 2012. Conséquence, elle n’a jamais été aussi basse depuis une vingtaine d’années. Ce résultat a pu être obtenu grâce à une lutte acharnée – et restrictive – contre l’alcoolisme et le tabagisme depuis une dizaine d’années. Clôture des ventes d’alcool après 23 h, introduction d’un prix minimum et interdiction de la publicité font notamment partie des concepts mis en place en Russie.

« Ce qui fonctionne ailleurs fonctionne ici aussi. Vous entendrez les mêmes arguments dans de nombreux pays, comme le fait que boire fait partie de notre identité nationale, mais c’est un mythe », explique Melita Vujnovic, représentante de l’OMS en Russie.

Le tabagisme aussi est en nette diminution dans le pays. « La baisse annuelle est vraiment abrupte, surtout si vous regardez d’où nous sommes partis », poursuit Melita Vujnovic. Ainsi, entre 2009 et 2016, le nombre de fumeurs a chuté de 20 % et aujourd’hui, il reste environ 30 % de fumeurs dans le pays.

Si les politiques mises en places par les pouvoirs publics ont joué un rôle dans ces baisses considérables, il semble que la mode du sain y soit aussi pour quelque chose. C’est ce que pense Elena Dmitrieva, la directrice de l’ONG russe Fondation pour le développement et la santé : « Il y a cette mode des clubs de sports, de la santé, du bien-être. Tout cela est plus à la mode qu’auparavant », déclare-t-elle.

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