Si vous aimez jardiner, vous avez certainement déjà observé la présence d’un rouge-gorge à vos côtés. Cet oiseau curieux au plumage orangé est en effet peu farouche, particulièrement intéressé par les faits et gestes du jardinier…
Le rouge-gorge familier (erithacus rubecula) est une espèce de passereau appartenant à la famille des Muscicapidae. Ce petit oiseau à la gorge rouge-orangée (d’où son nom) fait l’objet de nombreuses légendes populaires. Selon l’une d’entre elles, le poitrail du rouge-gorge s’embrasa pour avoir volé au secours d’un troglodyte, grimpant sur le dos d’un aigle qui atteignit le soleil.
Une alimentation à base d’insectes
Comme la plupart des passereaux, le rouge-gorge est un oiseau omnivore à tendance carnivore, qui se nourrit principalement d’insectes : coléoptères, escargots, araignées, vers de terre et autres petits invertébrés, le passereau est friand de chair fraîche. Le rouge-gorge apprécie également les vers de farine et les graisses comme le beurre ou la margarine.
En hiver, ces compléments d’origine végétale ou animale lui seront d’une aide précieuse pour affronter le froid (le rouge-gorge ne migre pas). Réputé comme solitaire et asocial, le rouge-gorge ne partage que très rarement sa mangeoire avec ses congénères.
Le rouge-gorge, un oiseau peu farouche
On associe souvent le rouge-gorge aux jardiniers pour plusieurs raisons. Travaillant la terre et creusant des trous pour y planter des fleurs, des arbres ou des légumes, le jardinier expose de nombreux insectes au grand air, repas très convoités du rouge-gorge, trouvant ainsi une source de nourriture abondante et facile d’accès.
Les jardins bien entretenus offrent également de nombreux abris pour les oiseaux comme le rouge-gorge. Haies, arbustes, amas de feuilles mortes et autres nichoirs naturels (ou artificiels), autant d’éléments offrant au passereau un lieu sûr pour se reposer, nicher, voire élever sa progéniture.
Une présence humaine rassurante
La présence humaine régulière n’effraie pas le rouge-gorge, oiseau peu farouche de nature curieuse, habitué à la proximité des jardiniers. Au contraire, le passereau profite de cette présence pour se nourrir en toute quiétude, plus ou moins assuré qu’un prédateur comme le chat ne s’aventurera pas dans le jardin à ce moment-là.
Cette proximité avec l’homme s’illustre d’ailleurs dans de nombreuses légendes populaires. L’une d’entre elles dit que le rouge-gorge était le seul oiseau à tenter d’aider le Christ en retirant, de son bec acéré, les épines de sa couronne lors de la crucifixion. Une goutte de sang tomba alors sur la gorge du passereau, parant son plumage d’une teinte ambrée…
Aider le rouge-gorge à se nourrir en hiver
En hiver, lorsque les ressources naturelles se font de plus en plus rare, la recherche de nourriture peut devenir difficile pour les oiseaux. Voici quelques façons d’aider le rouge-gorge à s’alimenter à cette période de l’année :
- Placez des mangeoires dans votre jardin ou sur votre balcon remplies de graines adaptées aux espèces d’oiseaux venant le visiter (graines de tournesol, de millet, amandes, noix et maïs non salés, etc.). Les rouge-gorges apprécient aussi les fruits et les baies.
- Fournissez de la graisse (les blocs de graisse végétale spécialement conçus pour les oiseaux, parfois mélangés à des graines, sont une excellente source d’énergie).
- Installez un abreuvoir pour que les oiseaux de votre jardin puissent boire et se baigner.
- Créez des zones de refuge : les rouge-gorges apprécient les endroits où ils peuvent se réfugier du froid et des prédateurs.
- Évitez la suralimentation : fournissez juste la quantité nécessaire pour répondre aux besoins des oiseaux de votre jardin et ne poursuivez pas l’alimentation après l’hiver.