Des archĂ©ologues menant actuellement des fouilles au cĆur de la capitale italienne ont retrouvĂ© une tĂȘte en marbre blanc datant de 2 000 ans. Cette piĂšce reprĂ©sente selon eux le dieu grec Dionysos, Ă savoir Bacchus pour les Romains.
Une belle dĂ©couverteâ!
Il y a quelques semaines, une salle secrĂšte a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans le palais de NĂ©ron lors dâune opĂ©ration de restauration de lâĂ©difice. Selon un article du quotidien italien La Repubblica paru le 24 mai 2019, une autre dĂ©couverte vient dâĂȘtre faite lors de fouilles menĂ©es non loin du Forum romain. La tĂȘte en marbre Ă©tait figĂ©e dans un mur en ruines datant de lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale. Mais selon les archĂ©ologues, la sculpture serait ancienne de 2 000 ans. Plus prĂ©cisĂ©ment, lâĂšre impĂ©riale – entre le Ier siĂšcle av. J.-C. et le IIe siĂšcle apr. J.-C. – a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e. Cette datation a Ă©tĂ© confirmĂ©e par Claudio Parisi Presicce, directeur des musĂ©es archĂ©ologiques de Rome.
Comme le montre la vidĂ©o en fin dâarticle, la sculpture a les yeux creux. Selon les archĂ©ologues, ceux-ci devaient Ă lâĂ©poque ĂȘtre remplis de pierres prĂ©cieuses. Par ailleurs, les chercheurs estiment que cette tĂȘte devait faire partie dâune statue complĂšte. Cependant, elle aurait Ă©tĂ© recyclĂ©e Ă lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale dans le cadre de la construction du mur. MalgrĂ© sa rĂ©utilisation, la sculpture se trouve dans un Ă©tat de conservation remarquable.
Une sculpture source dâinterrogations
Lâidentification du personnage reprĂ©sentĂ© par la sculpture a donnĂ© un peu de fil Ă retordre aux archĂ©ologues. Au dĂ©part, les experts avaient pensĂ© quâil sâagissait dâune dĂ©esse au vu des traits raffinĂ©s, gracieux et fĂ©minins. Cependant, un bandeau reprĂ©sentant un corymbe et du lierre a placĂ© les chercheurs sur une autre piste. Le corymbe et le lierre sont en effet deux plantes habituellement associĂ©es au dieu grec Dionysos, ou plutĂŽt Bacchus chez les Romains (dieu du vin).
Les archĂ©ologues ont indiquĂ© que la prochaine Ă©tape consistait Ă nettoyer la sculpture avant de lâanalyser plus en dĂ©tail. Dans tous les cas, cette nouvelle piĂšce devrait rejoindre les collections dâantiquitĂ©s exposĂ©es dans la capitale italienne. Rappelons que pour les amateurs, il existe depuis fin 2018 une application de rĂ©alitĂ© virtuelle permettant dâexplorer la citĂ© antique de Rome comme jamais auparavant.
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