L’agence spatiale américaine (NASA) désire explorer la surface d’Encelade, une des lunes de la planète Saturne afin d’y découvrir de la vie. Les ingénieurs prévoient d’y déployer un robot-serpent de plusieurs mètres de long.
4,4 mètres de long pour une masse de 100 kg
À la surface d’Encelade, la température est d’environ -200°C. Toutefois, son épaisse couche de glace pourrait abriter des organismes vivants qui bénéficient d’une énergie chimique provenant des évents hydrothermaux qui tapissent le fond océanique. Par ailleurs, cet océan souterrain unique a un volume estimé à quinze millions de kilomètres cubes. Encelade est donc un candidat sérieux pour la recherche de vie extraterrestre, car selon les astrobiologistes, il s’agit de l’un des rares mondes océaniques du Système solaire.
Sans surprise, la NASA désire donc explorer cet astre et y recueillir de précieuses informations. Pour y arriver, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA a conçu un serpent robotique en collaboration avec plusieurs universités : l’Exobiology Extant Life Surveyor (EELS). Cette machine étonnante a fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Science Robotics le 13 mars 2024 ainsi que d’une présentation détaillée publiée sur le site du JPL.
L’EELS mesure 4,4 mètres de long pour une masse de 100 kg. Il possède une tête qui intègre de nombreux capteurs, une base soutenue par une chenille de seize modules. Ainsi, l’engin peut se faufiler aisément sur des surfaces glacées (voir vidéo en fin d’article).

Un robot qui peut explorer et décider de manière autonome
Les images montrent un extrait des tests actuellement menés sur l’EELS dans des lieux où les conditions sont susceptibles de ressembler à celles d’Encelade. L’objectif est de peaufiner les capacités du robot, principalement sa mobilité et sa perception de l’environnement. Ces expérimentations ont également pour objectif d’optimiser sa capacité à prendre des décisions appropriées en cas de problème.
Selon les chercheurs, l’EELS pourrait non seulement ramper sur des surfaces gelées, mais également nager dans l’océan, dont la profondeur est tout de même estimée à 10 km au niveau du pôle Sud. Les responsables du projet ont également souligné le côté autonome de l’engin, qu’il s’agisse de l’évaluation des risques ou de la prise de décision.
Enfin, il faut savoir que l’idée du robot-serpent concerne aussi d’autres projets. En effet, l’Université de Carnegie Mellon participe au projet Exobiology Extant Life Surveyor et développe en parallèle une version similaire qui devrait s’avérer utile dans des missions de sauvetage en milieu difficile.
Voici la vidéo de présentation de l’EELS publiée par le Jet Propulsion Laboratory :
