Ce robot-poisson est parvenu à s’intégrer à un groupe de vrais poissons, et même à les diriger !

Crédits : capture Youtube / EPFL

Un chercheur suisse a mis au point un robot-poisson capable de s’intégrer dans un groupe d’autres poissons. En les observant, ce dernier les imite et parvient même à les réunir et les diriger !

Frank Bonnet, un chercheur de l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a fabriqué un robot capable de s’insérer dans un groupe de poissons-zèbres (Danio rerio). Le but ? Créer à terme des groupes de robots dont la mission est de s’intégrer et d’interagir avec des communautés d’animaux.

Malgré le fait que le robot manque de ressemblance physique, les poissons-zèbres l’ont accepté comme l’un des leurs. Ce dernier fait quand même preuve de mimétisme, c’est-à-dire qu’il imite leur comportement. Les vrais poissons finissent alors par le suivre et se laisser influencer par ce robot qui leur fait changer de sens et qui les dirige.

Un module de déplacement permet au robot de se mouvoir et le fait d’agiter sa queue lui donne la possibilité de se fondre dans la masse. Surtout, le robot apprend par lui-même à s’intégrer au groupe, pour finalement parvenir à communiquer avec ses membres. Selon Frank Bonnet, il sera possible à l’avenir de diriger des groupes de poissons de manière précise.

Des expériences similaires avaient été menées par l’EPFL lors d’autres études, notamment sur des cafards :

« Pour intégrer ces communautés d’insectes, les robots devaient tabler principalement sur la diffusion de certaines phéromones. Pour nos vertébrés, les critères – à la fois visuels, vibratoires, de mobilité, etc. – semblent beaucoup plus nombreux », explique Franck Bonnet.

D’une manière générale, outre la possibilité d’influencer les individus, il s’agit de mieux comprendre la manière dont les animaux interagissent entre eux et d’en apprendre davantage sur les codes sociaux qu’ils utilisent. Il faut savoir que d’autres recherches portant sur les interactions animaux-robots ont été menées sur des poussins et des singes.

Sources : Le MondeAtlantico