Première mondiale : Quand un robot parasite prend le contrôle d’une tortue

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Des chercheurs de Corée du Sud sont à l’origine du premier cas de parasitisme robot-animal de l’histoire. Le robot placé sur le dos d’une tortue influence cette dernière afin de modifier son comportement et ainsi en prendre le contrôle.

La nature est généralement une grande source d’inspiration pour les chercheurs, mais ces derniers sont cette fois-ci allés très loin en parasitant un animal à l’aide d’un robot, une nouvelle relatée par le magazine New Scientist et publiée dans la revue Journal of Bionic Engineering en avril 2017.

Les scientifiques du Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) ont placé sur le dos d’une tortue un système comportant des diodes situées devant les yeux de l’animal. Les diodes s’éclairent d’un coté ou de l’autre en fonction de la direction que le robot désire faire prendre à la tortue. Lorsque celle-ci suit le bon mouvement, une récompense lui est offerte sous forme de nourriture distribuée par un dispositif également piloté par le robot (voir ci-dessous).

(Crédit image : KAIST)

Après cinq semaines d’entrainement, la tortue est désormais capable d’obéir aux diodes sans avoir besoin de recevoir de récompense. Cette expérience rappelle celle effectuée sur des cafards télécommandés par le biais d’électrodes implantées dans leurs pattes. Cependant, les chercheurs coréens ont ici utilisé un animal plus évolué et un dispositif bien plus sophistiqué puisqu’il s’agit d’un robot complet et autonome régissant des algorithmes.

Les scientifiques estiment que cet hybride animal-robot pourrait représenter une alternative aux modes de déplacements des robots, limités par leurs roues, pattes ou ailes. Il s’agit de permettre à ces derniers de se déplacer de plusieurs façons et dans plusieurs environnements comme les airs ou dans l’eau.

Les chercheurs indiquent également que la tortue est un premier essai et qu’il est prévu que d’autres expériences de ce type soient menées sur d’autres animaux tels que des poissons, des oiseaux ainsi que des souris.

Sources : New Scientist – Sciences et Avenir