Ce robot mou peut réaliser des bio-impressions 3D à l’intérieur du corps humain

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Crédits : Université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney

Des chercheurs australiens ont dernièrement mis au point un nouveau robot mou capable de générer des bio-impressions 3D à l’intérieur de l’organisme. Concrètement, il permettra notamment d’imprimer des cellules vivantes sur des organes internes. Cet outil potentiellement révolutionnaire pourrait ainsi dans un futur plus ou moins proche venir compléter la panoplie du parfait chirurgien.

Un « super-endoscope » qui réalise des bio-impressions

S’agit-il d’une avancée majeure dans le domaine médical ? Peut-être. Dans un communiqué publié le 28 février 2023, une équipe de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie) a présenté un concept bluffant. Il est question d’un bras robotique souple de taille réduite, dont l’objectif est d’imprimer en 3D directement à la surface d’organes à l’intérieur même de l’organisme.

Les scientifiques ont en effet expliqué avoir mis au point une mini-imprimante endoscopique dont le diamètre dépasse à peine le centimètre. Très souple, cet outil peut se tordre à volonté afin de pouvoir être dirigé de façon optimale. Une fois à l’intérieur du corps, le robot mou peut reconstruire des tissus à l’aide de biomatériaux spécifiques.

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Crédits : capture YouTube / UNSW Community

D’autres applications pour cette méthode qui reste à confirmer

Comme l’indiquent les chercheurs, cet outil est également capable de nettoyer des plaies et effectuer des incisions précises à l’aide d’un scalpel électrique. Une pompe est aussi présente dans le but d’évacuer les excès de sang. Ainsi, cette innovation n’est autre qu’un « super-endoscope ». En théorie révolutionnaire, ce robot pourrait remplacer les interventions chirurgicales classiques, et ainsi réduire les risques d’infection.

« L’équipe de recherche affirme que grâce à un développement ultérieur, et potentiellement d’ici cinq à sept ans, cette technologie pourrait être utilisée par les professionnels de la santé pour atteindre les zones difficiles d’accès à l’intérieur du corps grâce à de petites incisions cutanées ou des orifices naturels », peut-on lire dans le communiqué.

L’outil pourrait également, sous réserve de tests supplémentaires, reconstruire des lésions de la paroi gastrique ou encore à l’intérieur du côlon. Les chercheurs évoquent même la possibilité que le robot puisse œuvrer pour lutter contre certains types de cancer.

De l’aveu des scientifiques eux-mêmes, il faudra néanmoins patienter un certain temps avant d’acquérir la certitude que l’outil puisse ou non devenir un élément incontournable de la médecine du futur. En effet, les tests pratiqués par les chercheurs se sont seulement déroulés à l’intérieur d’un côlon artificiel et à la surface d’un rein prélevé sur un porc. Les responsables de ce projet doivent donc encore confirmer la sécurité de la méthode en plus de sa viabilité.