Mis au point par une Ă©quipe de chercheurs belges, ce robot intĂ©grant une structure en matiĂšre souple est capable de sâautorĂ©parer sous lâeffet de la chaleur.
Il y a peu, nous Ă©voquions le dĂ©pĂŽt de brevet de Motorola pour un Ă©cran de smartphone en polymĂšre Ă mĂ©moire de forme capable de rĂ©parer les fissures grĂące Ă une source de chaleur. DĂ©sormais, il est question dâun robot mou fabriquĂ© dans un matĂ©riau caoutchouteux capable de cicatriser Ă©galement sous lâeffet dâune source de chaleur. Le robot en question a Ă©tĂ© conçu par des chercheurs de lâUniversitĂ© Vrije de Bruxelles (Belgique) dont les travaux ont fait lâobjet dâune publication dans la revue Science Robotics le 16 aoĂ»t 2017.
Les scientifiques ont alors surfĂ© sur la vague des robots mous, une tendance trĂšs populaire en ce moment. FabriquĂ©es dans des matĂ©riaux souples, ces machines peuvent gĂ©nĂ©ralement servir dans divers domaines tels que lâindustrie alimentaire, la chirurgie et autres travaux nĂ©cessitant de la minutie. Le fait est que ces robots sont plus assujettis aux dĂ©gĂąts que peuvent causer des ustensiles tranchants ou exerçant de fortes pressions.
Les chercheurs belges ont utilisĂ© un matĂ©riau mou de leur crĂ©ation, un polymĂšre dit de Diels-Alder, composĂ© de rĂ©seaux covalents thermosensibles. Ainsi, lorsque le polymĂšre est chauffĂ©, celui-ci se rĂ©gĂ©nĂšre et est capable de combler ses propres fissures comme le montre la vidĂ©o Ă visionner en fin dâarticle publiĂ©e par New Scientist. Les crĂ©ateurs ont indiquĂ© avoir testĂ© leur matĂ©riau sur trois composants robotiques : un muscle artificiel, une pince ainsi quâun bras robotisĂ©. Afin de colmater les fissures causĂ©es au polymĂšre, celui-ci doit ĂȘtre chauffĂ© Ă 80 °C, un processus de cicatrisation qui se dĂ©clenche manuellement.
La prochaine Ă©tape sera la mise au point dâun mode de dĂ©clenchement automatique du processus de cicatrisation. Les chercheurs hĂ©sitent Ă modifier le polymĂšre afin que ce dernier puisse se rĂ©parer de lui-mĂȘme ou en programmant la machine afin que celle-ci puisse dĂ©tecter une « blessure » et chauffer elle-mĂȘme le polymĂšre.
Sources : Futura Sciences