Lors d’une étude, des chercheurs sud-coréens ont conçu un robot-dinosaure à plumes nommé Robopteryx qui imitait le Caudipteryx à des fins d’observation. L’objectif ? Comprendre le comportement des potentielles proies et en apprendre davantage sur le rôle des plumes chez ce type d’animal.
Des plumes utiles lors des parties de chasse
Il y a peu, nous évoquions les dix meilleures découvertes de dinosaures de 2023. Toutefois, l’année 2024 semble démarrer en trombe avec d’autres recherches, dont une ayant fait l’objet d’une publication dans la revue Scientific Reports le 25 janvier. Une équipe de chercheurs de l’Université Nationale à Séoul (Corée du Sud) a en effet fabriqué et animé un Robopteryx, une réplique robotique et grandeur nature du Caudipteryx. Il s’agit d’un type de dinosaure à plumes et de petite taille incapable de voler qui aurait vécu durant le crétacé inférieur, il y a environ 125 millions d’années.
L’objectif des responsables de l’étude était de mieux comprendre l’utilité des plumes chez ce dinosaure. Ainsi, le Caudipteryx a été montré à de potentielles proies, à savoir des sauterelles dont les réponses neuronales ont été mesurées. Or, lorsque le robot battait des ailes, pas moins de 93 % des sauterelles prenaient la fuite. Toutefois, le test reproduit avec le même robot dépourvu de ses ailes a permis d’observer un taux de fuite de seulement 50 %.
Un dinosaure qui engendrait la panique chez les proies
Les scientifiques pensent avoir confirmé l’hypothèse stipulant que le Caudipteryx (et potentiellement d’autres dinosaures à plumes) avait recours à cette caractéristique pour créer un mouvement de panique chez ses proies et profitait de ce moment d’extrême confusion pour en attraper quelques-unes. Ainsi, il s’agirait ici d’une technique de chasse comme une autre et il se pourrait qu’il en soit de même pour tous les animaux actuellement pourvus de plumes, mais incapables de voler.
Depuis la découverte en Chine des premiers fossiles en 1998, le Caudipteryx intrigue la science, principalement en raison de la répartition de son plumage au niveau de ses ailes et de la pointe de sa queue. Cette morphologie atypique a en effet alimenté les débats autour de la classification de cet animal qui semble se situer entre l’oiseau et le dinosaure non-avien.
Enfin, soulignons le fait que les scientifiques ont attribué d’autres utilités aux plumes de ce dinosaure. En effet, il y a de fortes chances que le plumage jouait un rôle non négligeable dans la couvaison des œufs ou encore dans la stabilisation du corps lors des courses.