Un robot-chien déployé à Tchernobyl pour mesurer la radioactivité

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Crédits : capture d'écran

Des ingénieurs de l’université de Bristol ont récemment déployé l’un des célèbres robots-chiens de Boston Dynamics pour cartographier les « points chauds » de radioactivité dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Les robots SpotMinis de Boston Dynamics nous rappellent étrangement un épisode de la série dystopique « Black Mirror » dans lequel des « chiens-robots » traquaient des humains pour les tuer. Rassurez-vous, ces quadrupèdes ne nous veulent aucun mal, bien au contraire.

La police de l’État du Massachusetts (États-Unis) les a par exemple récemment utilisés comme dispositifs mobiles d’observation à distance. Aker BP, une société pétrolière basée en Norvège, s’est de son côté appuyée sur l’un de ces robots pour surveiller les infrastructures de la plateforme. Nous savons aussi que ces robots peuvent se muer en chiens de berger et inspecter les cultures. Il y a un mois, les étudiants ingénieurs de l’École des Mines (Nancy) ont également adopté l’un de ces robots, qu’ils ont baptisé SCAR, pour travailler sur ce qui se fait de mieux en matière de robotique. Ce ne sont ici que des exemples, et il y en a d’autres.

Un robot-chien à Tchernobyl

Il y a quelques jours, l’un de ces robots-chiens a notamment été déployé dans la zone d’exclusion de Tchernobyl par des chercheurs de l’Université de Bristol. Le but était d’étudier les niveaux de rayonnement et, espérons-le, identifier les « points chauds ». Capable de naviguer dans des terrains difficiles avec une autonomie plafonnée à 90 minutes, l’appareil semblait en effet tout indiqué pour mener à bien cette mission.

Notez que « Spot » (son nom) était également accompagné de drones équipés de capteurs de rayonnement. Les chercheurs se sont principalement concentrés sur l’exploration de la tristement célèbre « Forêt Rouge » qui avait essuyé il y a trente-quatre ans l’essentiel de l’explosion réacteur 4. Grâce à Spot et ses amis drones, les chercheurs ont également pu créer une carte en trois dimensions de la radioactivité autour deux plusieurs sites de stockage temporaire des déchets radioactifs, ainsi que sur les sites de Pidlisne et Buryakivka.

Cette mission fait suite à l’achèvement de la toute première étude de cartographie par drone de la Forêt Rouge menée par la même équipe il y a un an. Dans le cadre de ces travaux, les chercheurs avaient alors déjà mis en évidence des points chauds de forte radiation auparavant inconnus des autorités locales.

Pour les intéressés, notez que Boston Dynamics a annoncé le 9 septembre le lancement de la commercialisation de son robot quadrupède dans les pays membres de l’Union européenne, au Royaume-Uni et au Canada. Pour vous offrir ses services, il vous faudra en revanche débourser un peu plus de 63 000 euros.