Sur la presqu’île d’Orford Ness au Royaume-Uni, un robot très particulier a soutenu une enquête concernant deux anciens laboratoires construits lors de la Guerre froide, une zone jusqu’ici non autorisée au public. Or, ce robot est loin d’être un inconnu. En effet, il s’agit du célèbre robot-chien Spot de chez Boston Dynamics.
Un nouveau travail pour le robot Spot
La dernière fois que nous évoquions le robot-chien Spot, c’était en 2021 lorsque l’armée française en testait une version militarisée. Cette machine ayant suscité l’intérêt de nombreuses personnes a également œuvré en tant que cartographe, policier, berger, musicien ou encore dans la lutte contre le Covid-19. Comme l’explique The Independent dans un article du 8 septembre 2023, le robot Spot a récemment endossé un nouveau rôle.
La machine a apporté son aide dans le cadre d’une enquête au sujet de deux anciens laboratoires datant de la Guerre froide. Ces installations se trouvent sur la presqu’île d’Orford Ness, à une centaine de kilomètres au sud de la ville de Norwich (Royaume-Uni), et étaient fermées au public en raison d’une décomposition progressive du béton.
Selon les responsables, la mission consistait à obtenir des données sur les structures historiques de ces sites. Il faut dire que ces derniers ont servi à de multiples essais militaires. Le robot Spot a donc exploré les différents recoins de ces installations à l’aide de sa caméra en étant contrôlé à distance par un opérateur.
Un lieu désormais accessible au public
À l’origine du projet, nous retrouvons National Trust, une association à but non lucratif dont l’objectif est la conservation de sites historiques. L’association a confié au quotidien britannique que les sites en question avaient été abandonnés depuis de nombreuses années alors qu’aucune exploration n’avait été effectuée.
Construits dans les années 1960, les deux laboratoires avaient pour but d’effectuer des « tests environnementaux » sur la bombe atomique. Ces expérimentations auraient pu faire d’importants dégâts, et ce, même si à l’époque aucune matière purement nucléaire n’avait été utilisée. Le Royaume-Uni avait en effet développé son propre système d’armes nucléaires, une bombe baptisée Blue Danube. Or, après le développement de cette arme, il fallait trouver un espace isolé pour bâtir des installations permettant les tests. Rappelons également que dans les années 1970/1980 Orford Ness accueillait un centre de neutralisation d’explosifs. Malheureusement, ces activités ont largement contribué à contaminer les sols.
Les explorations menées par le robot Spot ont aujourd’hui permis d’ouvrir l’environnement des deux laboratoires au public. Les visiteurs peuvent donc découvrir ce lieu historique d’avril à octobre. Enfin, Orford Ness reste toujours un lieu inhabité, mais désormais, des ferrys proposent une traversée pour le visiter.