Tsunami : le risque existe aussi en mer Méditerranée selon l’UNESCO

mer meditéranée
Crédits : O H 237 / Wikipedia

Il y a peu, l’UNESCO a étendu un programme dont l’objectif est de former les populations vivant sur le littoral méditerranéen. En effet, le risque de tsunami est bien réel ainsi que plusieurs épisodes antérieurs en témoignent.

Plus de 300 tsunamis depuis l’Antiquité

Vers l’an 1600 avant J.-C. a eu lieu en Grèce Antique l’un des tsunamis les plus dévastateurs de l’Histoire. La caldeira du volcan de Santorin s’est effondrée, générant des vagues de près de 50 mètres de haut en direction de la Turquie, l’Égypte, la Palestine et la Syrie. Depuis cet événement dramatique, la mer Méditerranée a connu environ 300 tsunamis, selon l’Institut National de Géophysique et de Vulcanologie italien. Plus proche de nous, le 30 octobre 2020, un séisme de magnitude 7 sur l’île de Samos (Grèce) a généré un tsunami causant deux décès en mer Égée et 114 dans l’ouest de la Turquie. En 1979, un tsunami a quant à lui fait une dizaine de victimes à Nice (Côte d’Azur).

Le risque de tsunami en mer Méditerranée est donc bien réel et les prévisions pour les prochaines années tendent à confirmer cette tendance. Par exemple, la ville de Marseille sera certainement touchée par un tsunami d’ici une trentaine d’années. Il y a quelques jours, la Commission Océanique Internationale (COI) de l’UNESCO a annoncé l’extension de son programme Tsunami Ready (prêt au tsunami).

Un programme concernant également la Méditerranée

Vladimir Ryabinin, océanographe et secrétaire exécutif de la COI, a déclaré qu’actuellement, 40 communautés littorales dans le monde, notamment aux Caraïbes, sont reconnues comme étant « prêtes au tsunami ». Cela reste toutefois insuffisant et désormais, l’UNESCO désire former 100 % des populations côtières. L’extension du programme concerne plusieurs milliers de localités dans le monde, dont une centaine en Méditerranée.

Or, afin de recevoir la certification Tsunami Ready, les villes et autres communes doivent se conformer à une douzaine de critères. Citons par exemple la nécessité de mener une étude de risque afin de connaître la probabilité de survenue d’un tsunami, l’organisation des divers secours en cas d’alerte ou encore l’installation de panneaux permettant de guider la population vers des refuges. Dans un premier temps, il faudra également établir des centres d’alerte aux tsunamis dans des villes méditerranéennes telles qu’Alexandrie (Égypte), Istanbul (Turquie) ou encore Cannes (France).

panneau tsunami
Crédits : Public Domain Pictures

Enfin, outre la préparation de la population, la science continue de mener des recherches sur les causes des tsunamis, comme les séismes, l’activité volcanique ainsi que certains phénomènes météorologiques. Par ailleurs, la reconstitution historique et l’analyse des strates géologiques sont d’une importance cruciale, car là où il y a déjà eu un tsunami par le passé, il y en aura un nouveau dans un futur indéterminé.