Rien ne fonctionnerait concernant les solutions face à la pollution plastique !

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Le plastique pollue l’eau, la terre et même l’air ! Celui-ci constitue un risque pour l’environnement et la santé des êtres vivants. Or, il se pourrait bien que les solutions scientifiques mises en place çà et là ne soient que des initiatives se situant entre la solution à court terme et la communication médiatique.

La situation actuelle

Selon un article récent publié dans Science & Vie, il y a eu pas moins de 8,3 milliards de tonnes de plastiques produites dans le monde entre 1950 et 2015 ! Il faut savoir que 4,9 milliards de tonnes se sont retrouvées dans les décharges et la nature – et que 800 millions de tonnes ont été incinérées. Ainsi, « seulement » 2,6 milliards de tonnes de plastique servent encore aujourd’hui, tandis que la production se poursuit et augmente chaque année.

En décembre 2018, l’ONU a fait part de son désir d’intensifier la lutte mondiale contre la pollution des plastiques. L’organisation a déclaré qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Il y aurait même du plastique dans le sel et l’eau, à tel point qu’il se pourrait que le corps de chaque être humain contienne du plastique. Par ailleurs, la situation n’est pas partie pour s’arranger selon le WWF, qui a publié un rapport alarmant en mars 2019. Selon le document, il y aura deux fois plus de déchets plastiques dans les océans d’ici 2030.

Crédits : WWF/Pollution plastique : à qui la faute ?

Une écologie spectacle ?

Alors que le recyclage ou l’incinération sont tout juste bons à retarder et déplacer les pollutions, d’autres solutions émergent de temps à autre et affichent les plus belles promesses. Citons par exemple les bactéries miracles mangeuses de plastique découvertes en 2016. Nous sommes encore loin d’une application à grande échelle dans la mesure où leur digestion est encore trop longue. Par ailleurs, étant donné qu’il est question de saupoudrer les déchets plastiques de ces bactéries, cela reviendrait à en disséminer aux quatre coins du globe. Il s’agit là d’une idée peu séduisante, car ces espèces ont été élevées en laboratoire et pourraient impacter les écosystèmes.

Citons un autre projet ayant fait grand bruit dans les médias : Ocean Clean Up. Après des années de mise au point, un filet sous-marin de 3 mètres de profondeur accroché à un tuyau en forme de U de 600 mètres de long a été installé il y a quelques mois au large de San Francisco (États-Unis). Le but ? Venir à bout du continent de plastique situé dans l’océan Pacifique Nord, et ce en cinq petites années. Alors que la version bêta actuellement en place a dernièrement subi un revers, une autre donnée semble cruciale. En effet, la barrière retient seulement les déchets de plus de 1 cm ! Ainsi, le problème des micro-plastiques empoisonnant la vie marine ne peut être réglé de cette façon.

Quand aux bio-plastiques, qu’il s’agisse d’une fabrication à base de canne à sucre ou d’amidon, ceux-ci ne sont pas viables. Ceux obtenus à l’aide de canne à sucre diffusent des pesticides. Et lorsque ceux-ci se retrouvent à l’état de déchet, ils se comportent comme des déchets plastiques classiques. Les bio-plastiques à base d’amidon sont malheureusement trop fragiles, car ces derniers se dégradent durant leur utilisation. De plus, ils contiennent des additifs indésirables bien connus : le bisphénol A et autres phtalates.

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