Jim Bridenstine, le patron de la NASA, a présenté jeudi 23 mai 2019 le calendrier de la mission « Artemis ». C’est elle qui ramènera des astronautes sur la Lune en 2024.Â
Il y a quelques semaines, l’administration Trump a demandé à la NASA de reposer les pieds sur la Lune en 2024. Ce véritable défi avance de quatre années la mission initiale. Le calendrier (accéléré) de la mission désormais baptisée ARTEMIS a été dévoilé ce jeudi par Jim Bridenstine, le patron de la NASA. L’agence américaine prévoit huit lancements au total.
Un programme chargé pour la mission Artemis
Tout d’abord, il y aura Artemis 1, une mission non habitée autour de la Lune. Elle est prévue pour 2020. Viendront ensuite les missions Artemis 2 et Artemis 3. La première sera une mission habitée en orbite autour de la lune (probablement en 2022), tandis que la seconde mènera les astronautes à se poser sur le sol lunaire en 2024.
Ces trois missions seront pilotées par la SLS (Space Launch System), la plus grande fusée de tous les temps signée Boeing. On rappelle que la société accuse quelques retards dans la construction de sa fusée. À voir si le lanceur pourra être prêt pour l’année prochaine. Pour les missions avec équipage Artemis 2 et 3, la capsule Orion signée Lockheed Martin sera positionnée au sommet de la fusée. Elle pourra ainsi ensuite se détacher.
Une mini-station en orbite
À ces trois missions s’ajouteront également cinq lancements entre 2022 et 2024. Tous seront consacrés à la livraison des éléments de la mini-station qui sera construite en orbite lunaire. Les astronautes y déposeront tout d’abord leurs bagages (module habitat) avant d’emprunter un atterrisseur pour se poser sur la Lune. Une fois sur la surface, une partie de l’atterrisseur restera sur place. L’autre partie permettra aux astronautes de revenir à la station. De là , ils embarqueront dans la capsule Orion et rentreront sur Terre.

Par ailleurs, Jim Bridenstine a déclaré que la NASA avait jeté son dévolu sur la société privée Maxar pour construire le premier module de la station. En revanche, rien n’est encore décidé pour l’atterrisseur. Sont sur le coup Boeing, Lockheed Martin ou encore Blue Origin, la société de Jeff Bezos (patron d’Amazon).
On note également que cette mini-station ne sera pas temporaire. L’idée serait de pouvoir s’appuyer sur elle pendant quelques années (quinze ans ou plus), le temps de pouvoir construire une infrastructure plus durable sur la surface lunaire. À terme, celle-ci permettra d’extraire de l’eau, de l’oxygène et de l’hydrogène in situ. Tout cela permettra de prévoir une future mission vers Mars, en 2033.
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