Des restes d’un campement humain vieux de 14 000 ans découverts au Canada

Crédits : Grant Callegari/Hakai Institute

Des restes d’un campement humain datés de 14 000 ans ont été découverts sur la petite île du Triquet, située au nord de Vancouver, près des côtes de la Colombie-Britannique. Il s’agirait ici du plus ancien établissement humain connu en Amérique du Nord.

Pendant des centaines (peut-être des milliers) d’années, des générations de la nation Heiltsuk (un groupe indigène en Colombie-Britannique) ont transmis leur histoire aux plus jeunes, affirmant que leurs ancêtres s’étaient réfugiés vers une zone côtière du Canada qui n’avait jamais gelé pendant l’ère glaciaire. Des fouilles récentes menées sur l’île du Triquet, au nord de Vancouver, nous prouvent aujourd’hui ces informations. L’archéologue Alisha Gauvreau et son équipe de l’Université de Victoria ont effet découvert plusieurs artefacts, y compris des outils en bois sculpté et des morceaux de charbon, ancrés dans une mince couche horizontale du sol appelée paléosol.

« Dans la tradition orale Heiltsuk, il est question d’une bande de terre dans la région où l’excavation a eu lieu. Cette découverte est très importante parce que ça confirme en grande partie l’histoire dont nous parlons depuis des milliers d’années », explique William Housty, membre de la nation Heilstuk. Ces restes datés à entre 13 613 à 14 086 ans témoignent au passage d’un peuplement de l’Amérique plus ancien qu’on ne le pensait. C’est le plus ancien d’ailleurs. C’est une découverte majeure qui relance une fois de plus le débat quant à la date d’arrivée des premiers humains sur le continent.

Crédits : Grant Callegari/Hakai Institute

La principale hypothèse suggère en effet que les premiers colons venus d’Asie auraient emprunté un corridor de terre ferme dans le détroit de Béring lorsque le niveau des océans était plus bas, pour ensuite gagner l’Alaska puis le centre du Canada. Cette découverte favorise toutefois une hypothèse alternative : les premiers habitants seraient venus par bateaux. « Au regard de notre site, il apparaît évident que ces personnes étaient plutôt des chasseurs de mammifères marins », note Alisha Gauvreau.

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