Une nouvelle « arche » de Noé des temps modernes va voir le jour près du Pôle Nord

Crédits : Wikimedia Commons

La Réserve mondiale de semences du Svalbard est une chambre forte souterraine isolée sur l’île norvégienne du Spitzberg destinée à conserver dans un lieu sécurisé des graines de toutes les cultures vivrières de la planète. Mais notre « arche » de Noé des temps modernes n’est plus toute seule à présent.

Il existe une réserve mondiale qui abrite des millions de variétés de semences enterrées sous le flanc d’une montagne à Svalbard, un archipel norvégien entre la Norvège continentale et le pôle Nord. Conçue le but de faire face à une éventuelle catastrophe mondiale, une guerre, au changement climatique, aux maladies ou encore la gestion hasardeuse des banques de gènes existantes qui pourrait entraîner une pénurie, cette « arche » agricole a récemment vu l’arrivée d’une nouvelle voisine : un vaste bunker conçu pour assurer la survie des livres et documents les plus importants du monde entier.

On l’appelle l’archive mondiale de l’Arctique. C’est une nouvelle installation bâtie aux côtés de la Réserve mondiale de semences, à environ 1 120 km du pôle Nord. Ici il n’y a pas de graines, mais les gouvernements du monde entier pourront cette fois-ci stocker leurs dossiers les plus importants. Entreprises et particuliers peuvent également se payer le privilège d’avoir leurs informations protégées sous terre pendant le prochain millénaire, profondément verrouillées à l’intérieur d’une mine abandonnée gelée dans le pergélisol de l’Arctique.

Mais alors, comment les stocker ? Curieusement, au lieu de tirer parti des systèmes de sécurité des données les plus avancées connues à ce jour, les chercheurs ont opté pour une approche plus analogique en stockant toutes les données sur pellicule photosensible, une option beaucoup plus sûre que le numérique selon eux. En étant physiquement « gravées » dans des bobines de films, en d’autres termes « gravées » dans la pierre », les experts assurent que les données ne seront pas vulnérables aux cyberattaques et aux piratages.

Les conditions du pergélisol garantiront quant à elles une température constante pendant des siècles. Selon les estimations, même si les températures extérieures augmentent de façon spectaculaire — en cas de guerre nucléaire, par exemple — les données pourront survivre pendant au moins 500 ans.

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