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En cas de catastrophe planétaire, la Réserve mondiale du Svalbard nous permettrait de planter 1 million de variétés de graines !

Crédits : Wikipedia / Frode Ramone

La Réserve mondiale de semences du Svalbard célébrait il y a quelques jours son 10e anniversaire, avec pour fêter ça 76 000 échantillons de semences supplémentaires. L’enceinte fortifiée, qui fait office de police d’assurance contre les scénarios potentiels de catastrophe planétaire, abrite aujourd’hui plus d’un million de variétés de graines.

La Réserve mondiale de semences du Svalbard franchissait ce lundi la barre du million d’échantillons de graines (1 059 646 espèces, plus exactement). Plus de 70 000 nouveaux échantillons de graines de riz, blé, maïs, niébé ou encore de sorgho ont en effet rejoint l’antre situé sur l’île norvégienne de Spitzberg, à mi-chemin entre la Norvège continentale et le Pôle Nord.

Cary Fowler, l’homme considéré comme le « père » de cette voûte des semences, compare ce coffre à un « support de sauvegarde » dont le but est de faire face à une éventuelle catastrophe mondiale, une guerre, au changement climatique, aux maladies ou encore la gestion hasardeuse des banques de gènes existantes qui pourrait entraîner une pénurie. Les conflits syriens sont un excellent exemple de la fonction de cette « banque alimentaire » mise pour la première fois à contribution à la fin de l’année 2015. La banque de gènes syrienne située dans la ville d’Alep ayant été détruite, le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (Icarda) avait alors demandé à la réserve du Svalbard de récupérer des graines pour reconstituer ses stocks dans les pays voisins de la Syrie.

Conçu pour résister aux désastres, l’antre fut également – et contre toute attente – victime du réchauffement climatique : l’augmentation des températures dans l’Arctique a en effet entraîné une fonte du pergélisol (sol censé être gelé en permanence) et provoqué une fuite d’eau à l’entrée du tunnel en 2016. Heureusement, seul le hall d’entrée long de 15 mètres a été touché, et aucune semence n’a été endommagée. Les responsables du site font ainsi en sorte qu’un tel incident ne se reproduise plus à l’avenir. En ce sens, Oslo vient d’annoncer le déblocage de 100 millions de couronnes (environ 10 millions d’euros) en 2018 pour réaliser des travaux, notamment la construction d’un nouveau tunnel d’accès et l’édification d’un bâtiment de service permettant d’éloigner les sources de chaleur.

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