Un lac gigantesque repéré sous l’inlandsis, à l’est de l’Antarctique

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Sous l’épaisse couche de glace qui tapisse l’inlandsis, à l’est de l’Antarctique, se cacherait un lac gigantesque parcouru par un réseau de canyons long de mille kilomètres. Une surprise pour les chercheurs qui espèrent trouver de nouvelles formes de vies intraglaciaires. 

Imperceptibles du sol, de faibles rainures striant la glace ont récemment été observées grâce aux images satellite qui sondent la région de la Terre Princesse-Elizabeth, à l’est de l’Antarctique. Selon des scientifiques britanniques, elles trahiraient la présence d’un grand lac sous la glace du continent antarctique. D’après les données satellites, ce nouveau lac mesurerait environ 140 km de long pour 12 km de large, avec une profondeur atteignant jusqu’à 1 km, et serait relié par un système de canyons gigantesque, long de 1094 km.

Malgré ses dimensions remarquables, ce mystérieux lac est plus petit que le célèbre lac Vostok, qui reste aujourd’hui la plus grande découverte faite sous la calotte glaciaire gelée de l’Antarctique. Forée par les Russes en 2012, de l’ADN de près de 3500 organismes, pour la majorité des bactéries, mais aussi des organismes unicellulaires et multicellulaires comme des champignons y avaient été découverts. Des séquences ADN appartenant à de minuscules mollusques et crustacés avaient également été identifiées. En 2013, c’était au lac Whillans de révéler ses secrets. Une équipe américaine avait en effet découvert de la vie microbienne, une communauté complexe de bactéries et au moins 4000 organismes différents. Deux ans plus tard, ils découvraient une espèce de poissons translucides ainsi que quelques petits crustacés.

© Modis, Newcastle University
© Modis, Newcastle University

Ces récentes découvertes sous-glaciaires sont de bon augure pour nos scientifiques britanniques, qui espèrent mettre à jour de nouvelles formes de vies intraglaciaires encore jamais vues. Même si une exploration n’est pas encore prévue,  le « lac de la Princesse Élisabeth » (qui n’a pas été baptisé) est plus accessible que le lac Vostok. Il n’est en effet séparé que d’une centaine de kilomètres de la station scientifique la plus proche.

Source : Futura-sciences