Il existe une espèce de requins qui aime manger des végétaux !

Crédits : Wikipédia

Une équipe de chercheurs américains a prouvé qu’il existait une espèce de requins appréciant également les végétaux, et ayant surtout la possibilité de les digérer : le requin-marteau tiburo.

Rappelons tout d’abord que les requins ont la réputation d’être de gros mangeurs de viande. Cependant, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie et de l’Université internationale de Floride (États-Unis) a identifié une espèce de requin friand de végétaux. Présentés le 7 janvier 2018 lors de la conférence annuelle de la Société pour la biologie intégrative et comparative, les résultats sont étonnants.

Endémique du continent américain, le requin-marteau tiburo (Sphyrna tiburo) fait alors figure d’exception. En effet, celui-ci apprécierait les végétaux et se trouverait surtout en capacité de les digérer. Selon les biologistes, l’estomac des plus jeunes requins de cette espèce peut être rempli à 62 % d’une espèce végétale nommée « herbe à tortue » (Thalassia testudinum). Alors comment expliquer cet appétit végétal, surtout lorsque l’on sait qu’à l’instar de toutes les espèces de requins, le requin-marteau tiburo est doté d’un système digestif taillé pour la consommation de viande ?

Afin de comprendre si la consommation de plantes aquatiques est bénéfique pour les requins, les scientifiques ont placé quelques spécimens dans des bassins et les ont nourris à hauteur de 90 % d’herbes. Il faut savoir que les plantes avaient été cultivées dans un autre bassin enrichi en CO2. Ceci a permis de marquer l’organisme du requin avec l’isotope C après la consommation des plantes, et ce dans le but de suivre leur digestion.

Selon les résultats, 58,6 % des matières organiques contenues dans les plantes ont été digérées par les requins. Les biologistes ont même identifié une enzyme capable de dégrader la cellulose, la β-glucosidase. En conclusion, le requin-marteau tiburo, considéré jusqu’à aujourd’hui comme étant carnivore est en réalité omnivore et se démarque donc des autres espèces.

Sources : Sciences et Avenir – Futura Sciences