Il reproduit en 3D un trilobite, insecte disparu il y a 250 millions d’années

Crédits : Wikimedia Commons

Allan Drummond est chercheur à l’Université de Chicago et passionné par les trilobites. Il a cherché à reproduire un insecte disparu il y a plus de 250 millions d’années.

Drummond a ainsi décidé de reproduire un trilobite, car il avait toujours rêvé de pouvoir en tenir un dans la main. Pour réaliser son trilobite de la manière la plus exacte possible, Drummond a utilisé une imprimante 3D. Ce choix a influencé le type de trilobite qu’il a décidé de reproduire. En effet, parmi les 19 000 espèces de trilobites connues, certains présentent des caractéristiques physiques particulières comme des épines par exemple, ce qui aurait rendu délicat le démoulage du produit fraichement imprimé et aurait pu endommager le produit fini. D’un autre côté, certaines espèces de trilobites sont tellement faciles à reproduire que l’utilisation de l’imprimante 3D n’était même pas nécessaire et Drummond a tenu à utiliser une imprimante 3D coûte que coûte.

Il a donc passé des journées entières à arpenter les musées et à observer tous les trilobites qu’il rencontrait afin de choisir le modèle de trilobite qu’il allait reproduire. Il a finalement jeté son dévolu sur le trilobite reconstruit par Harrington en 1959. Il s’est également inspiré d’autres trilobites pour certaines parties de son insecte préhistorique et a même ajouté une petite touche d’imagination à son trilobite, de façon à remplir les quelques parties qui manquaient sur le modèle principal.

Après avoir décidé du modèle de trilobite qu’il allait reproduire, Drummond commença à confectionner des croquis réalisés à partir de recherches qu’il a faites lui-même sur les trilobites. Dans le souci de réaliser un trilobite fidèle à la réalité, Drummond a cherché à avoir un maximum d’informations afin obtenir le niveau de détail visé. Il s’est inspiré de ses observations dans les musées ainsi que d’images et de photos pour dessiner la carapace. Mais ces recherches ne sont rien comparé à la masse de travail qu’il lui a fallu pour schématiser les tissus mous du trilobite. En effet, les tissus mous des trilobites ne se conservent pas et il n’y avait pas de photos pour l’aider à reproduire cette partie du trilobite. Il a donc fallu que Drummond passe un temps fou à lire et étudier des livres et des encyclopédies archéologiques afin d’avoir une idée de ce à quoi pouvaient ressembler les tissus mous. Le résultat en valait la peine !

Sources : sciencesetavenir ; thefossilforum