Aux États-Unis, un institut de recherche a constaté la perte de recherches en cours à cause d’une simple maladresse. Le concierge a en effet débranché un congélateur contenant des cultures cellulaires et des échantillons très sensibles aux changements de température. Or, ces recherches étaient potentiellement révolutionnaires.
L’institut porte plainte
Si certaines erreurs peuvent être rattrapées, d’autres peuvent coûter très cher, notamment pour la science. Comme l’explique la chaîne CNN dans un article du 28 juin 2023, un concierge de l’Institut polytechnique Rensselaer (RPI) de l’Université de Troy, dans l’état de New York (États-Unis) a par exemple fait une bourde mémorable. Il a en effet débranché un congélateur de l’institut, car il ne supportait plus le bruit de signaux d’alarme provenant de l’appareil.
Selon l’institut, pas moins d’une vingtaine d’années de recherches ont été réduites à néant après cet acte malheureux. Le RPI a porté plainte contre Daigle Cleaning Systems Inc. (l’entreprise qui emploie le concierge) auprès de la Cour suprême du comté de Rensselaer. Il réclame un million de dollars de dommages et intérêts, estimant que la société n’a pas correctement formé son employé.
25 ans de recherches anéantis
Le fameux congélateur contenait des cultures cellulaires ainsi que des échantillons très sensibles aux changements de température. Pour le RPI, une simple fluctuation de trois degrés pouvait causer des dégâts catastrophiques et surtout irréversibles. Autrement dit, les cellules et échantillons n’ont pas survécu au changement de température, passée ici de -80°C à -32°C en une nuit. La CNN a interrogé Michael Ginsberg, l’avocat du RPI. Il a souligné que l’erreur était humaine et que l’acte n’était pas malveillant. En revanche, l’entreprise qui employait le concierge ne l’aurait pas formé correctement à ne pas tenter de résoudre un problème touchant à l’électrique.
Il faut dire que peu avant l’incident, le congélateur en question présentait quelques soucis. En effet, une enseignante de l’institut avait remarqué que l’appareil émettait un signal d’alarme, informant sur une hausse de température de deux degrés. Toutefois, la professionnelle a estimé que les échantillons ne craignaient rien et pouvaient attendre la venue d’un réparateur. Un message de prévention a donc été apposé sur le congélateur, informant que l’engin était en cours de réparation. Le message explique même comment désactiver le son de l’alarme. De plus, un boîtier de verrouillage est installé sur la prise de courant afin que personne ne vienne débrancher l’appareil.
Les dégâts de recherche sont estimés à un million de dollars (environ 916 000 euros) pour le laboratoire. Cependant, il faut surtout savoir que ces travaux avaient un potentiel révolutionnaire. Ils portaient en effet sur la conversion en énergie utilisable du solaire dans les systèmes de photosynthèse et auraient permis la poursuite du développement des panneaux solaires.
