Le samedi 22 février 2020 sonnera comme le début de la fin pour la centrale de Fessenheim. Son premier réacteur sera fermé et le suivant suivra dans quelques mois. Il s’agit de la première mesure entrant dans le cadre de la réduction de la part du nucléaire en France.
La première étape d’un long processus
Récemment, nous évoquions les Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE). Le rapport concernant la période 2019-2028 prévoit l’arrêt de 14 réacteurs de 900 MW présents dans 7 centrales nucléaires, ainsi que la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). L’objectif ? Ramener la part du nucléaire en France de 75 % à 50 % en 2035.
Comme l’explique France Info dans un article du 19 février 2020, le réacteur 1 de la centrale de Fessenheim sera fermé ce samedi 22 février dans la nuit. Quant au réacteur 2, celui-ci sera également fermé mais il faudra patienter jusqu’au 30 juin. Au passage, l’autorisation délivrée à EDF pour l’exploitation la centrale sera abrogée. Par ailleurs, il faut savoir que l’évacuation des combustibles usés devrait intervenir d’ici 2023. Toutefois, le démantèlement de la centrale devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2040.
Enfin ! Ce 22 février, le réacteur 1 de la centrale #nucléaire de #Fessenheim s'arrêtera. Fermeture urgente et nécessaire, ms qui a donné lieu à d’innombrables marchandages de la part d’EDF… & ne doit pas faire oublier l'état du reste du parc☢️! ⤵️https://t.co/mUHiW82EOR pic.twitter.com/FhvIbICu7R
— Sortir du nucléaire (@sdnfr) February 19, 2020
Retards, critiques et conséquences
Mise en service le 1er janvier 1978, la centrale nucléaire de Fessenheim connaît des anomalies, des incidents et des accidents depuis le début des années 2000. Depuis 2007, sa fermeture est demandée par le réseau Sortir du nucléaire. En 2012, le président François Hollande fixait la date de fermeture de la centrale à fin 2016. Malheureusement, le projet n’a cessé d’être reporté.
Si le gouvernement se félicite de cette première étape de la réduction du nucléaire en France, un élu s’inquiète de l’avenir du département du Haut-Rhin. Le député LR Raphaël Schellenberger est chargé d’une mission d’information sur le suivi de la fermeture du site. Or, l’intéressé a évoqué la suppression de plus de 2 000 emplois directs ou indirects ainsi que d’un impact sur les commerces et l’immobilier.
Rappelons enfin que les PPE sont vivement critiqués. En effet, il est question de fermer seulement 2 réacteurs sur 4 pour chacune des centrales concernées. Surtout, les prochaines fermetures après Fessenheim interviendront en 2027 et 2028 (deux réacteurs). Pour les réacteurs restants, leur fermeture se fera aux échéances de leur 5e visite décennale, à savoir entre 2029 et 2035.
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