Le rectum de surfeurs étudié pour mesurer l’impact de la pollution marine sur la santé

Crédits : fgmsp / Pixabay

Particulièrement exposés à la pollution marine qui peut avoir des effets négatifs sur le corps humain et sur la santé, les surfeurs font actuellement l’objet d’études pour mesurer ses effets. Des mesures qui sont réalisées via des prélèvements au niveau du rectum. 

Afin de permettre aux chercheurs de l’Université d’Exeter, en Angleterre, de mesurer avec précision l’impact de la pollution marine sur le corps humain et la santé, notamment les bactéries présentes dans le système digestif, 300 surfeurs ont reçu des kits de prélèvement rectal qu’ils devront ensuite renvoyer aux chercheurs.

Lors d’une session de surf, un surfeur avale en moyenne 170 mL d’eau de mer, ce qui représente plus de dix fois ce qu’avale un baigneur moyen. « Nous cherchons des bactéries qui vivent dans leur ventre et qui résistent aux antibiotiques, elles sont très importantes en médecine afin de traiter les infections bactériennes », déclare Anne Leonard, du Centre européen pour l’environnement et la santé et co-auteure de l’étude. « Nous ne savons pas de quelle manière cela affecte les micro-organismes qui vivent dans nos intestins, ou quels sont les effets sur la santé » ajoute-t-elle.

Ces échantillons seront donc comparés avec des prélèvements rectaux de personnes qui vont très peu dans l’eau de mer, et qui par conséquent n’en avalent que très rarement.

Cette campagne a été lancée en collaboration avec l’association « Surfers Against Sewage », une organisation environnementale qui vise la protection des océans et plages du Royaume-Uni. Souvent sensibilisés à la cause environnementale, les surfeurs ont vraisemblablement très bien accueilli cette campagne, selon Anne Leonard.

Cette étude ne concerne pas uniquement les surfeurs et les baigneurs réguliers. En effet, ces bactéries résistantes qui vivent dans leurs intestins pourraient se transmettre au reste de la population. Les résultats de l’étude pourraient être publiés dans le courant de l’année 2016.

Sources : e-adrenaline, fastcoexist