Recouvertes de glace, deux lunes de Pluton intriguent les scientifiques

Crédits : NASA

De nouvelles analyses spectrales de la lune Nix de Pluton, faites par la sonde New Horizons de la NASA, fournissent des preuves convaincantes que sa surface est recouverte de glace d’eau, à l’instar de Hydre et Charon. Un nouveau résultat qui nous donne des indices supplémentaires sur la formation du système de satellites de la planète naine. 

New Horizons est la première mission spatiale à explorer le système plutonien. Près de 10 ans après son lancement le 19 janvier 2006, la sonde New Horizons a fait un très long voyage dans le but d’aller observer de plus près Pluton, aux frontières de notre Système Solaire. C’est le 14 juillet 2015, vers 06 h 50, qu’elle est passée au plus près de la déchue en la frôlant à quelque 12 400 km de distance. Depuis, la NASA communique sur les découvertes faites par la sonde. La dernière en date, il y a deux mois, révélait que l’un de ses quatre satellites, Hydre, était recouvert de glace d’eau cristalline.

Aujourd’hui, les chercheurs ont reçu les mesures de la surface de Nix, autre petit satellite de Pluton découvert par Hubble en 2005. La signature de la glace d’eau est similaire à celle de son voisin de taille équivalente, à la différence près que celle-ci est encore plus pure, faite de grains plus grossiers que celle d’Hydre.

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Crédits : NASA

Des analyses qui renforcent l’hypothèse que ces petits corps se sont formés il y a plus de 4 milliards d’années, à partir des débris glacés des manteaux riches en glace d’eau arrachée lors de la collision d’une petite planète avec Pluton, alors plus jeune.

Les chercheurs sont toutefois intrigués par les différentes textures de glace entre ces deux lunes en dépit de leurs tailles similaires (environ 48 km pour le premier et 50 km pour le second). Hydre, le plus externe de tous, réfléchit dans le visible plus de lumière que son alter ego, alors que c’est Nix, plus glacé, qui devrait avoir une surface plus réfléchissante dans ces longueurs d’onde.

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Crédits : NASA

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