L’année 2016 va battre un nouveau record de chaleur mondiale avec 1,2°C de plus que l’ère pré-industrielle

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Ce lundi 14 novembre 2016, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce que l’année 2016 devrait battre un nouveau record de chaleur avec une température mondiale moyenne qui devrait être de 1,2 °C supérieure aux niveaux de l’ère préindustrielle.

Alors que la 22 COP conférence de l’ONU sur le climat qui réunit 190 pays) a débuté le lundi 7 novembre dernier à Marrakech au Maroc, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dépendante des Nations Unies a publié un communiqué ce lundi 14 novembre. Celui-ci fait une annonce qui n’a rien d’une surprise : l’année 2016 devrait battre un nouveau record mondial de chaleur.

« Si cela se confirmait, le XXIe siècle compterait 16 des 17 années les plus chaudes constatées depuis le début des relevés » qui datent de la fin du XIXe siècle, peut-on lire dans ce communiqué. « Tout semble indiquer que 2016 sera l’année la plus chaude avec une température moyenne supérieure au record établi en 2015 ».

Pour rappel, la 21 COP qui s’est tenue à Paris à la fin de l’année 2015 a fixé un objectif mondial de limite du réchauffement climatique à 2 °C au-dessus des niveaux relevés durant l’ère préindustrielle. Au-delà de ce seuil, maîtriser les effets des changements du climat deviendrait quasiment impossible selon les climatologues sachant que certains d’entre eux estiment que ce seuil de 2 °C est déjà trop élevé. Pour ceux-là, dépasser un seuil de 1,5 °C au-delà des niveaux de l’ère préindustrielle serait déjà irréversible.

Selon le rapport de l’OMM, il n’y a pas que les températures mondiales qui battent de dangereux records. Le plus significatif est celui battu par la concentration des principaux gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais on peut également compter l’étendue de la banquise arctique, très affaiblie (la deuxième plus faible après 2012), la fonte très marquée des glaces du Groenland ou encore le blanchissement des coraux.

« Dans certaines régions arctiques de la Fédération de Russie, la température était supérieure de 6 à 7 °C à la normale », a souligné Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM. « Et dans de nombreuses régions arctiques et subarctiques de la Russie, de l’Alaska et du nord-ouest du Canada, la température a dépassé la normale d’au moins 3 °C. Jusqu’ici, les records de chaleur s’exprimaient en fractions de degré » ajoute-t-il.

Ce rapport sur le climat de l’année connaîtra une version finale et plus complète qui sera publiée au début de l’année 2017.

Anomalies de températures de 1880 à 2015 :

Source : AFP