Démissionnez, c’est bon pour le moral !

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Changer d’activité professionnelle n’est pas une mauvaise idée si l’on prépare bien son projet. Une journaliste américaine devenue écrivain évoque les effets positifs de la reconversion professionnelle sur le bien-être et la santé.

L’ancienne journaliste n’est autre que Barbara Bradley Hagerty, qui a travaillé plusieurs années pour la National Public Radio (NPR), une radio du service public aux États-Unis. Elle est devenue écrivain et fait part de ses impressions dans un article de The Atlantic, après avoir été en contact avec des experts de la question de la reconversion professionnelle.

Barbara Hagerty évoque un sondage publié par The Gallup Organization. Ce dernier stipule qu’environ un tiers des Américains nés entre 1943 et 1976, soit les baby-boomers et la génération X, sont clairement « activement désengagées » au travail. Surtout, ces personnes ont plus de risques de tomber malade ou en dépression que les autres, ce qui serait dû a une hypertension artérielle et des taux de cortisol plus élevés.

Pour se reconvertir professionnellement, il faut un objectif en vue, ce qui se révèle être un point déterminant. L’ancienne journaliste indique une étude menée par l’institut de recherche sur le bonheur de Copenhague. Selon ces recherches, la notion d’objectif contribue au bien-être, une influence deux fois plus importante qu’une autre notion importante : avoir un bon supérieur hiérarchique. Artistote, le penseur antique, avait déjà tiré une conclusion similaire : une vie heureuse n’est pas une vie facile, mais consiste en une existence où l’on franchit des étapes menant à un objectif ciblé.

Barbara Hagerty a également contacté un neuropsychologue du nom de Paul Nussbaum. Ce dernier estime que le simple fait de changer ses habitudes amène le cerveau de l’intéressé à créer de nouveaux réseaux de neurones au niveau de la zone de l’hippocampe (liée à la mémoire). Ainsi, se reconvertir professionnellement aide à garder une vitalité d’esprit et de réflexion.

Cependant, se reconvertir n’est pas chose aisée, et peut parfois se révéler être un échec. Ainsi, l’écrivain préconise la patience, donc une progression pas-à-pas, une donnée évoquée par bon nombre d’experts qu’elle a côtoyés.

« Durant deux ans, j’ai écouté des personnes qui cherchaient à redonner un nouveau sens à leur vie. Peu ont regretté leur reconversion, même si elles avaient échoué et étaient retournées à leur premier emploi. L’échec leur a permis d’aiguiser leur appréciation quant à leur précédent métier. Les personnes qui ont exprimé le plus de regrets […] étaient celles qui n’avaient jamais essayé », raconte Barbara Hagerty.

Sources : The Atlantic — Slate