La reconstitution et l’identification faciale rendues possible grâce à l’ADN !

Crédit : Christoph Lippert et al., PNAS 2017

Chaque individu a une carte d’identité génétique unique. Représentative d’un génotype, elle se matérialise par un phénotype, c’est-à-dire des caractéristiques physiques propres à chacun. L’ADN serait-il la clé d’une future identification physique ? Des chercheurs de l’entreprise Human Longevity Inc. semblent avoir trouvé une réponse algorithmique !

Corréler le portrait d’un individu avec un code génétique, c’est ce que viennent de mettre au point les scientifiques de la société Human Longevity. Responsable de séquençage génétique visant à définir les prédispositions aux maladies et à améliorer la qualité de vie de ses clients, la société s’est lancé un tout nouvel objectif qu’elle semble avoir rempli avec succès !

L’algorithme créé est un algorithme statistique dont les variables furent définies parmi des modèles bio-informatiques différents affiliant l’information génétique à des critères physiques. Au total, 36 marqueurs génétiques furent pris en compte dans le processus d’identification physique. Partant tout d’abord de caractéristiques générales rassemblant la largeur du nez, la forme osseuse du visage, la protubérance du front ou encore l’épaisseur des lèvres, d’autres marqueurs génétiques tels que la couleur des yeux, l’âge et la masse corporelle furent ensuite intégrés à l’algorithme

Crédit : Christoph Lippert et al., PNAS 2017

Cette machinerie numérique fut ensuite testée. Les scientifiques récupérèrent l’information génétique de 1061 individus et les rentrèrent anonymement dans l’algorithme. Grâce à des photos de l’ensemble des sujets au centre de l’étude, l’algorithme put établir une identification physique des codes génétiques intégrés avec un taux de réussite de 80 % !

Même si l’identification n’est pas encore exacte, elle ouvre la voie à une nouvelle technologie qui se doit d’être éthiquement encadrée. Numériser l’information génétique, c’est rendre identifiable et reproductible le phénotype d’un individu. Cela permettrait donc l’identification physique et supprimerait le droit à l’anonymat.

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