Aucun signe d’extraterrestres autour de ces 10 millions d’étoiles

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Crédits : Hans/pixabay

Un télescope australien a examiné une partie du ciel à la recherche de signaux radio extraterrestres à très basses fréquences. Mais il est revenu les mains vides.

Depuis plusieurs années, le programme SETI s’attèle à rechercher des traces de civilisations extraterrestres dans l’Univers grâce à des radiotélescopes. L’année dernière, dans le cadre de l’initiative Breakthrough Listen, des astronomes se sont appuyés sur deux grands instruments – l’Observatoire de Green Bank (États-Unis) et l’Observatoire de Parkes (Australie) – pour détecter d’éventuels signaux radio à très basses fréquences (techno-signatures) autour de 1 327 étoiles situées à moins de 160 années-lumière. Résultat : pas de signes extraterrestres.

Dans le cadre d’une nouvelle enquête, des astronomes du SETI se sont cette fois appuyés sur le Murchison Widefield Array (MWA), en Australie. Grâce à ce radio-télescope, ils ont pu sonder la présence de ces mêmes techno-signatures autour de plus de 10 millions de sources stellaires de la Constellation des Voiles. Celles-ci contenaient six exoplanètes connues (il en existe probablement beaucoup plus dans la région).

Malheureusement (ou heureusement, c’est selon), les résultats de cette étude n’ont révélé aucun signe de vie intelligente dans cette région du ciel. Du moins, pas dans la gamme de fréquences recherchée.

Une aiguille dans une botte de foin cosmique

Les astronomes Chenoa Tremblay et Steven Tingay (Université Curtin), à l’origine de cette enquête, gardent néanmoins espoir. En effet, si cet échantillon de 10 millions d’étoiles peut sembler énorme au premier abord, il ne constitue en réalité qu’une infime partie de la Voie Lactée. Pour rappel, notre galaxie contient entre 200 et 400 milliards d’étoiles.

En outre, il est également possible que tout signal émis par une civilisation extraterrestre soit trop éloigné. Pour prendre notre exemple, nous ne générons délibérément des ondes radio que depuis, au plus tôt, la première transmission radio en 1895. Cela signifie qu’au mieux, nos transmissions n’ont parcouru qu’une centaine d’années-lumière depuis.

De plus, les ondes radio deviennent moins intenses à mesure que se rallongent les distances (loi du carré inverse). À 100 années-lumière, nos ondes radio sont désormais probablement impossibles à distinguer du bruit de fond cosmique.

Enfin, ce type d’étude suppose qu’une civilisation avancée possède une technologie similaire à la nôtre. Or, une vie intelligente n’a peut-être pas développé la capacité de communiquer via des signaux radio.

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Le Murchison Widefield Array (MWA), un radiotélescope basses fréquences situé à Meekatharra en Australie-Occidentale. Crédits : Natasha Hurley-Walker/wikipédia

Les chercheurs comptent à l’avenir s’appuyer sur des télescopes encore plus puissants – comme le Square Kilometer Array (SKA). Son déploiement est prévu successivement sur deux sites, en Afrique du Sud puis en Australie. Notez que le Murchison Widefield Array est en réalité le premier « bloc » de ce futur radio-télescope géant.

Une première mise en service (phase 1) est prévue à l’horizon 2024. La Phase 2 sera ensuite envisagée pour les années 2030. Entre autres objectifs, ce télescope sera en mesure de repérer les signes d’une possible vie extra-terrestre dans des systèmes solaires voisins.