Des chercheurs américains ont récemment annoncé leur intention d’étendre les recherches d’une possible vie extraterrestre à 20 000 systèmes solaires supplémentaires.
La recherche de vie dans l’espace s’intensifie. Après René Heller et Ralph Pudritz, respectivement de l’Institut Max-Planck de recherche sur le Système solaire à Göttingen (Allemagne) et de la McMaster University à Hamilton (Canada), et leur intention d’user de la célèbre technique du transit interstellaire, mais à l’inverse, pour débusquer de possibles civilisations extraterrestres, c’est au SETI (« Search for Extraterrestrial Intelligence« ) d’intensifier ses recherches. De nouvelles données ont conduit les chercheurs à étendre leur prospection de signaux radio émanant d’extraterrestres à 20.000 systèmes solaires supplémentaires.
Plus précisément, l’Institut Seti a manifesté ce mercredi son intention d’explorer des planètes gravitant autour de naines rouges, plus vieilles que notre Soleil de plusieurs milliards d’années et jusqu’ici laissées de côté, les scientifiques les jugeant peu intéressantes en raison de leur faible zone habitable et de leur configuration. En effet, toute planète qui serait en orbite autour d’une telle étoile en serait en effet si proche que l’une de ses parties serait en permanence exposée à une très forte chaleur tandis que l’autre serait plongée dans l’obscurité et le froid. Ils ont toutefois récemment découvert que la chaleur pouvait se diffuser sur la partie non exposée et que la vie pouvait exister sur la quasi-totalité des planètes gravitant autour de ces géantes.
« Les systèmes solaires plus vieux ont eu davantage de temps pour produire des espèces intelligentes« , a notamment expliqué l’astronome Seth Shostak, chercheurs au SETI. Dans le cadre de ce projet sur deux ans, et partant de ce principe, les chercheurs devront alors choisir les 20’000 systèmes solaires les plus proches parmi ceux qui gravitent autour de quelque 70 000 naines rouges. Pour ce faire, ils feront appel au Allen Telescope Array, en Californie, et de ses 42 antennes.
« Nous allons examiner les systèmes (solaires) sur plusieurs fréquences entre 1 et 10GHz« , détaille notamment Gerry Harp, de l’équipe de recherches. « Près de la moitié de ces bandes seront sur ce qu’on appelle des ‘fréquences magiques’, des endroits sur le cadran radio directement liés à des constantes mathématiques de base ». Pour le scientifique, « il est raisonnable de penser que des extraterrestres essayant d’attirer l’attention pourraient émettre des signaux sur de telles fréquences spéciales« .
Source : AFP