Réchauffement climatique : nous devons repenser notre production alimentaire

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Que faut-il faire pour lutter contre le réchauffement climatique ? Un rapport suggère que le simple fait de s’attaquer aux usines et centrales électriques ne suffira pas. Pour avoir des résultats, nous devons complètement repenser notre production alimentaire.

Le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) tirait en octobre dernier la sonnette d’alarme. Il ressortait en effet que sans mesures drastiques pour lutter contre le réchauffement, les conséquences pour le vivant seront désastreuses. Le prochain rapport du Giec sera rendu public ce jeudi. Les derniers échanges se déroulent actuellement à Genève, en Suisse, avant de rendre le compte-rendu final, mais les grandes lignes ont d’ores et déjà fuité. Selon les experts, il nous est tout simplement impossible de maintenir les températures mondiales en dessous des niveaux acceptables sans une transformation de la même manière dont nous produisons de la nourriture.

Changer la production alimentaire pour sauver le monde

Le fait est que nous nous sommes accaparé plus de 70% des surfaces terrestres libres de glace de la planète pour soutenir la population mondiale. Problème, les activités de déforestation et de production agricole visant à nourrir les animaux d’élevage produisent aujourd’hui près du quart des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, la moitié des émissions de méthane proviennent des élevages intensifs. Les sols sont également considérablement dégradés à cause des précipitations, inondations, sécheresses, des vents et de l’élévation du niveau de la mer.

élevage réchauffement climatique
Élevage bovin aux États-Unis Crédits : Greenpeace

Plusieurs solutions

Selon certaines estimations, nous serons près de dix milliards d’humains à vivre sur Terre en 2050. Cela signifie qu’il y aura autant de bouches à nourrir. En ce sens, des mesures vont devoir être prises. En effet, nourrir convenablement dix milliards de personnes avec notre système alimentaire actuel est tout simplement impossible. Le rapport suggère plusieurs lignes de conduite. Les terres, tout d’abord, vont devoir être gérées de manière plus durable. Les techniques et pratiques devront en effet être repensées pour entretenir et enrichir les terres agricoles, mais aussi limiter l’extraction d’eau douce et l’utilisation d’engrais.

Les tourbières devront également être restaurées et la consommation de viande considérablement réduite. En ce sens, il conviendra donc de privilégier les régimes végétaliens beaucoup moins gourmands en eau. Des mesures vont devoir être mises en place dans le but de limiter au maximum le gaspillage alimentaire. Un rapport publié il y a quelques mois dans la revue Nature notait également la nécessité de mettre en place des stratégies éducatives et commerciales dans le but d’accompagner ces changements alimentaires et de les rendre plus attractifs au grand public.

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