Réchauffement climatique : nous avons besoin d’une « révolution de la contraception »

Crédits : iStock

Pour atténuer les effets du réchauffement climatique, une chercheuse pense que nous devrions faire moins d’enfants. Et pour ce faire, nous devons repenser nos moyens de contraception.

Un réchauffement accéléré de la planète est en cours depuis 1880. Le principal vecteur de ce dérèglement est la libération excessive de dioxyde de carbone d’origine anthropique. Le fait est que si nous étions moins d’un milliard il y a 200 ans, sommes aujourd’hui environ 7,7 milliards à se partager la Terre d’après le dernier décompte. D’ici 2050, nous serons 9 milliards et probablement 11 milliards d’ici la fin du siècle. Et c’est sans parler des millions d’autres espèces victimes elles aussi de nos actes. Les chercheurs sont à peu près formels : en continuant dans le même sens, nous courons tous à la catastrophe. Des mesures doivent donc impérativement être prises.

Faire moins d’enfants

En 2017, une équipe de chercheurs avaient notifié quatre actions à très fort impact. Tout d’abord, il y a le fait de se passer de voitures. D’autre part, il faudrait limiter les allers-retours en avions, également. Aussi, ils conseillent de basculer dans un régime à base de plantes. Et enfin, la dernière action serait de limiter notre croissance démographique en faisant « un enfant de moins » par ménage. Ce dernier avis est partagé par Deborah Anderson de l’université de Boston. À cette fin, la Professeure d’obstétrique/gynécologie appelle à une « révolution de la contraception ».

« Je ne pense pas que les gens devraient nécessairement choisir de ne pas avoir de famille« , explique-t-elle. « Mais si nous pouvions maintenir la taille de la famille à deux enfants, cela pourrait avoir un impact très important. Et nous devrions donner aux femmes les outils pour le faire si elles le souhaitent« .

réchauffement
Devons-nous faire moins d’enfants pour limiter notre empreinte carbone ? Crédits : Pixabay

Le problème des contraceptifs actuels

À l’en croire, le problème des contraceptifs actuels est qu’ils ne conviennent pas à tout le monde ou qu’ils sont mal utilisés. « Il existe des méthodes hormonales qui fonctionnent bien dans certaines populations, mais qui sont très impopulaires dans d’autres régions« , explique la chercheuse. « Il y a ensuite les méthodes de barrière comme les préservatifs. Elles fonctionnent vraiment bien si elles sont utilisées correctement, mais il y a un taux d’échec très élevé parce que les gens ne les utilisent pas systématiquement« . Résultat, environ la moitié des grossesses ne sont pas planifiées.

La chercheuse note également que les besoins de contraceptifs ne concernent pas que les femmes. « Je pense que les hommes aimeraient assumer une partie de la responsabilité si nous leur proposions un contraceptif efficace et sans effets secondaires« , dit-elle.

En ce sens, des progrès sont en train d’être réalisés. Des chercheurs de l’École de Médecine de l’Université de Washington développent en effet actuellement un gel contraceptif masculin permettant de limiter la production de spermatozoïde pendant 72 heures. De premiers essais cliniques devraient bientôt permettre de valider ou pas le procédé.

Articles liés :

Réchauffement climatique : 200 rennes retrouvés morts en Norvège

Réchauffement climatique : «on joue tellement gros dans les 18 prochains mois»

Une première infection dopée par le réchauffement climatique ?