Réchauffement climatique : peu de citoyens sont prêts à modifier leur mode de vie

Secheresse
Crédits : Max Pixel

Comme le rappellent régulièrement des études et autres articles alarmants portant sur le réchauffement climatique, la situation actuelle est très préoccupante. Et pourtant, selon une enquête réalisée dans une dizaine de pays, dont la France et les États-Unis, de nombreuses personnes ne seraient pas disposées à faire plus d’efforts au quotidien.

Des résultats pessimistes

Fonte de la banquise et des glaciers, intensification des épisodes de sécheresse et autres phénomènes climatiques, risques de baisse des récoltes, etc., nombreuses sont les conséquences du réchauffement climatique. Il y a quelques mois, le GIEC a d’ailleurs une énième fois tiré la sonnette d’alarme dans son dernier rapport. Malgré l’urgence de la situation à l’échelle mondiale, 46 % des personnes estiment n’avoir pas besoin de changer leurs habitudes personnelles.

Ce chiffre assez surprenant provient du cabinet de recherche et consulting Kantar. Relayé par The Guardian le 7 novembre 2021, le N°4 de la revue Public présente un sondage réalisé dans une dizaine de pays dont la France, l’Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, Singapour ou encore la Nouvelle-Zélande. Malgré les 46 % des sondés déclarant ne pas vouloir changer leurs habitudes au quotidien, 62 % considèrent pourtant la crise climatique comme le principal défi environnemental auquel doit faire face l’humanité. Cette problématique arrive en effet devant la pollution atmosphérique, l’impact des déchets ainsi que les maladies émergentes. En outre, 51 % des sondés estiment vouloir prendre des mesures individuelles pour le climat.

Tout n’est toutefois pas si noir, puisque 36 % des personnes se considèrent comme très engagées dans la préservation de la planète. Dans les pays participant au sondage, les citoyens estiment faire davantage pour la planète que les gouvernements, entreprises et autres médias. Par ailleurs, si les Polonais et Singapouriens sont les plus enclins à agir, les Allemands et Hollandais se trouvent quant à eux à l’extrême opposé.

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Crédits : PublicDomainPictures/Pixabay

Pourquoi constate-t-on une telle passivité face au réchauffement climatique ?

Parmi les raisons qu’avancent les sondés pour justifier leur manque de volonté, la réponse « Je suis fier de ce que je fais actuellement » arrive en pole position (74 %). Ensuite, nous retrouvons la déclaration « il n’y a pas d’accord entre les experts sur les meilleures solutions » (72 %). Citons également le manque de moyens et d’équipements qui représente une barrière à tout changement de mode de vie pour 69 % des sondés. Les autres raisons sont : le manque d’informations, la surestimation des menaces environnementales ainsi qu’un temps limité pour trouver des solutions.

Si de nombreuses personnes ne sont pas prêtes à agir, la plupart savent donc ce qu’il se passe et se disent très préoccupées par le réchauffement climatique. Les inquiétudes se portent néanmoins davantage sur l’inaction des gouvernements sur cette question épineuse.