Entre fonte et effondrements réguliers, la situation des glaciers du monde n’est pas au beau fixe, bien au contraire. Une récente infographie a rappelle la manière avec laquelle se forment les glaciers et comment ces derniers s’écoulent vers les océans. Dernièrement, une catastrophe en Suisse a également rappelé l’existence de certains risques.
Environ 14 500 km3 de moins en deux décennies
Tout d’abord, rappelons que 2025 est l’Année Internationale de la Préservation des Glaciers. Cette décision prise par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2021 concerne également la proclamation de la Journée mondiale des Glaciers chaque 21 mars, à partir de cette année. Citons aussi la tenue d’une conférence internationale sur le sujet du 29 au 31 mai 2025 à Douchanbé (Tadjikistan). A cette occasion, le Courrier International a publié une infographie (voir ci-après) rappelant comment se forment les glaciers (et les inlandsis) mais également, comment ceux-ci s’écoulent jusque dans les mers et océans.

Ainsi, 2025 est plus que jamais l’année de la prise de conscience générale de la situation des glaciers. En effet, l’urgence est bien réelle. Partout dans le monde mais surtout en Antarctique et au Groenland, les glaciers fondent plus vite qu’ils ne se reforment. Il est ici question d’une perte d’un volume de 14 557 kilomètres cubes entre 2002 et 2022, soit l’équivalent de 150 fois le volume du lac Léman.
D’une part, cette fonte contribue à l’augmentation du niveau global des océans et à l’érosion des côtes; constituant une menace pour les habitants. D’autre part, la quantité d’eau douce disparaissant dans les océans est colossale, à l’heure où la crise mondiale de l’eau est de plus en plus préoccupante.
Disparition des glaciers et catastrophes
Plusieurs données alimentent la crainte autour des glaciers. En 2022, l’UNESCO affirmait dans un rapport qu’environ 18 600 glaciers se trouvant dans une cinquantaine de sites aux quatre coins du monde pourraient disparaitre d’ici à 2050. En 2024, le Venezuela est devenu le premier pays du monde à avoir perdu l’intégralité de ses glaciers. Ainsi, alors que les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent d’augmenter malgré les promesses faites lors des différentes COP, la protection des glaciers est désormais une priorité.
Par ailleurs, une récente catastrophe a rappelé l’existence d’un autre type de risque. Le 28 mai 2025, le glacier du Birch (Suisse) a cédé avant de détruire quasi entièrement le village de Blatten en contrebas, où s’est finalement formé un lac artificiel. Selon de nombreux observateurs, le « scénario du pire » s’est réalisé, constituant un « avertissement angoissant ». En effet, cet accident pourrait représenter les prémices de futurs tsunamis de montagne dans des chaines telles que les Alpes ou encore, l’Himalaya.