Réchauffement climatique : des lacs de CO2 emprisonnés au fin fond des océans pourraient sauver la planète !

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Face au réchauffement climatique sans précédent que heurte la planète Terre, les cerveaux s’échauffent ! Il faut absolument trouver une solution pour lutter contre l’excès de gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère. Et si c’était les abysses de notre monde qui en détenaient les réponses ?

Si diminuer nos émissions de CO2 est primordial à l’heure d’aujourd’hui, il est aussi vital de diminuer la concentration de dioxyde de carbone dans l’air pour garder une température stable ! Et pour certains, la solution se trouverait dans les océans : ils détiendraient en effet la capacité d’emprisonner le gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère ! C’est en tout cas ce que propose une étude publiée dans la revue scientifique Energy Procedia en juillet dernier.

Le scientifique Steve Goldthorpe avance que l’homme pourrait emprisonner le gaz à effet de serre dans les fosses océaniques et ainsi créer des lacs gigantesques de dioxyde de carbone. Mais par quel moyen ? Nous savons qu’à partir de 3000 mètres de profondeur, la densité du CO2 est supérieure à celle de l’eau ! Ainsi, le gaz à effet de serre plongerait naturellement sous les océans pour ne plus jamais remonter.
D’après ses recherches, il aurait trouvé le lieu de stockage parfait pour capter près de dix-neuf mille milliards de tonnes de CO2 liquide, soit l’intégralité du dioxyde de carbone émis par les énergies fossiles ! Longue de six kilomètres, la fosse océanique concernée s’appelle Sunda et se situe au sud de l’archipel indonésien.

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Ce n’est pas la première fois que les océans sont à l’étude dans le cas du stockage de CO2. Une étude datant de 2008 avait déjà mentionné l’idée de répartir le gaz à effet de serre dans les océans, mais cette fois sous forme dissoute. Malheureusement facilement associable avec les molécules d’eau, la dissolution du CO2 formerait de l’acide carbonique en excès et acidifierait donc l’eau. Une telle réaction provoquerait la dégradation de certaines espèces marines, notamment les coraux déjà fragiles face aux brusques changements de pH.

En revanche, et même si les caractéristiques physico-chimiques du CO2 lui assurent d’ores et déjà une stabilité au fin fond des océans, la disposition d’un fin voile en plastique serait nécessaire pour assurer une totale sécurité et empêcher d’une façon définitive les possibles remontées de CO2 dans l’atmosphère. Enfin, il faut prendre en compte le déplacement du dioxyde de carbone issu des centrales électriques jusqu’à la fosse océanique : la construction de milliers de kilomètres de tuyaux aurait un prix vertigineux !

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