Recensement des astéroïdes dangereux : La Nasa est loin du compte

Crédits : NASA, ESA, M.A. Garlick (space-art.co.uk), University of Warwick, and University of Cambridge.

Selon l’inspecteur général de la Nasa, il semblerait que l’agence spatiale n’arrivera pas à atteindre l’objectif de référencer, d’ici 2020, 90% des astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète. Un échec dont la principale cause serait un manque de coordination…

Alors qu’en 2005 le programme NEO (Near-Earth Objects) voyait le jour au sein de la NASA suite à la demande du Congrès américain de recenser, d’ici 2020, 90% des astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète, un rapport publié ce lundi par l’inspecteur général de l’administration spatiale est venu mettre un terme à tout espoir de pouvoir atteindre cet objectif dans les délais fixés.

Si la Nasa a actuellement réussi à recenser 95% des comètes et astéroïdes possédant un diamètre supérieur à un kilomètre, elle n’a cependant pu, jusque-là, identifier que 10% de ceux ayant une circonférence plus petite. Des résultats qui se révèlent bien insuffisants au regard de l’échéance fixée par le Congrès.

Un manque de coordination et d’intégration

Pour Paul Martin, inspecteur général de l’administration spatiale américaine et auteur dudit rapport, ce retard serait dû à des soucis d’organisation et de répartition des budgets au sein de la Nasa. En effet, selon lui, l’agence spatiale « n’a pas de programme structuré pour gérer un conglomérat de recherches et d’activités éparses peu coordonnées avec une supervision insuffisante et sans critères établis pour mesurer les progrès accomplis ».

Le rapport déplore également un manque d’intégration du programme NEO aux autres activités de la Nasa, ainsi qu’un nombre insuffisant de partenariats avec d’autres organisations de recherches qui auraient pu permettre d’accélérer les travaux.

Un constat au final peu rassurant, surtout lorsque des événements comme celui survenu en février 2013 à Tcheliabinsk viennent nous rappeler à quel point la nécessité de traquer ce type de géocroiseurs est une nécessité. Pour rappel, cette année-là, l’explosion d’une météorite d’une vingtaine de mètres dans le ciel de Russie avait fait plus d’un millier de blessés..

Sources: Nasa – Lenouvelobservateurfranceinfo

– Illustration : NASA, ESA, M.A. Garlick (space-art.co.uk), University of Warwick, and University of Cambridge.