Réalité virtuelle : Et si vos pensées étaient piratées ?

Crédits : Pixabay

Une scientifique américaine vient de prouver qu’il était possible de pirater un cerveau humain par le biais de la réalité virtuelle. Cette manipulation permettrait de prendre connaissance des pensées d’un individu (même les plus secrètes) à son insu.

Cette nouvelle fait plutôt froid dans le dos, surtout pour les amateurs de réalité virtuelle. Tamara Bonaci, membre du département d’ingénierie électrique de l’Université de Washington, a élaboré une théorie accompagnée de tests montrant qu’il est possible d’accéder aux pensées d’une personne à travers cette technologie très en vogue en ce moment.

Lors de la conférence Enigma qui s’est déroulée à San Francisco du 20 janvier au 1er février 2017, la scientifique a réussi à obtenir les pensées de cobayes volontaires devant un public d’ingénieurs. Ces pensées relevaient de préférences en matière d’automobiles et de fast-food, des données sans grand intérêt, mais la chercheuse a ainsi pu montrer sa théorie :

« Les signaux électriques produits par notre corps peuvent contenir des éléments très sensibles qu’on souhaite garder pour soi. De plus, on peut les communiquer à autrui sans même s’en rendre compte », explique-t-elle.

Les volontaires acceptant de jouer le jeu se sont retrouvés équipés de sept électrodes placées sur leur crâne. L’expérience baptisée Flappy Whale faisait apparaître des images subliminales telles que des logos de marque de voiture et de fast-food. Ces images apparaissent tellement vite (quelques millisecondes) qu’elles ne peuvent pas être reconnues et mémorisées. Cependant, le cerveau réagit de manière inconsciente à la répétition des images.

(Crédit image : Ars Technica)

Les électrodes captent l’activité électrique du cerveau et cela permet d’évaluer la réaction des cobayes aux fameuses images et de déduire leurs préférences. Le plus incroyable reste que ce « soutirage » d’informations a été effectué à l’insu des cobayes.

Et si des pirates avaient idée d’user d’un tel stratagème pour obtenir des informations sur d’autres personnes ? La chercheuse américaine met en garde, car des ersatz d’électrodes sont facilement trouvables, comme avec les casques VR utilisant la technologie osseuse pour l’audio, via la mâchoire. Il y a également les montres connectées ou encore les interfaces utilisées en médecine du cerveau. En tout cas, dans le cas où cette forme de piratage apparaît vraiment, il est difficile d’imaginer comment le commun des mortels pourrait s’en prémunir !

Sources : Ars TechnicaRéalité Virtuelle