Il y a quelques jours, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son dernier rapport. Celui-ci a dévoilé de nouvelles évaluations et prévisions climatiques peu optimistes. Ces prévisions sont d’ailleurs illustrées par une carte et un atlas en ligne à l’échelle régionale.
Une carte présentée en conférence
Le 9 août 2021, le GIEC publiait son sixième rapport à trois mois de la conférence climat COP26 qui se déroulera à Glasgow (Écosse). Le rapport a évoqué plusieurs scénarios intégrant l’augmentation des températures et du niveau de la mer, ainsi que la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Les chercheurs ont aussi mentionné les conséquences, à savoir une fréquence et une intensité de plus en plus importantes concernant les inondations, sécheresses, vagues de chaleur extrême et climat favorisant les incendies.
Le rapport du GIEC a été dévoilé lors d’une conférence officielle. La paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotte y a présenté une carte dont la réalisation a intégré des données scientifiques figurant dans le rapport.
« Cette vue mondiale met en exergue l’un des messages les plus importants de ce rapport. Le changement climatique affecte chaque région de notre planète, et chaque petite fraction additionnelle de réchauffement accroît de plusieurs façons le réchauffement dans chaque région du monde », a déclaré la spécialiste.
Un atlas interactif en ligne
Valérie Masson-Delmotte a également évoqué un atlas interactif en ligne permettant aux internautes de générer des cartes de leur région dans le passé, le présent, mais aussi le futur. Les utilisateurs peuvent régler différentes composantes et choisir plusieurs scénarios. Pour la scientifique, l’atlas en question pourrait – au-delà de l’aspect purement informatif – être utile pour lutter contre déforestation. Outre les cartes, de nombreuses courbes de résultats sont présentes.
Sur la page d’accueil de la plateforme, il faut cliquer sur « regional Information » afin de générer le planisphère. À la première connexion, l’utilisateur bénéficie d’une visite guidée. Or, celle-ci n’est d’ailleurs pas de trop dans la mesure où la plateforme n’est pas un modèle d’intuitivité. Par ailleurs, les personnes ne maîtrisant pas l’anglais éprouveront évidemment des difficultés à se diriger.
Toutefois, le site propose dans « dataset » de choisir différentes sources de données. Pour les températures par exemple, il est possible de choisir les simulations historiques, les observations réelles ou les différents modèles de projections. Dans « variable », l’utilisateur peut choisir entre les données atmosphériques, océaniques ou socio-économiques. D’autres curseurs donnent les moyens de régler la période d’observation, ou encore le degré de confiance des projections. Autre bonne idée, la carte générée peut être exportée en PDF ou en PNG à des fins de partage. Voici la nôtre :