Quand des séismes comme celui d’aujourd’hui en Charente-Maritime se produisent, les populations touchées et parfois choquées par ces secousses, parfois à répétition, peuvent en venir à se demander pourquoi c’est à elles que cela arrive. Et en effet, les mécanismes qui se cachent sous la Terre et qui la font bouger sont complexes et les résultats peuvent être destructeurs lorsqu’un tremblement se trahit par des dégâts matériels, voire malheureusement des blessures et des morts.
Si l’on souhaitait expliquer les choses simplement, nous pourrions comparer notre planète à une orange qui semble dure à l’extérieur grâce à son écorce, mais qui cache en fait à l’intérieur une chaleur intense qui induit des mouvements visqueux en s’évacuant. Ce phénomène touche plus particulièrement l’asthénosphère située entre 100 et 700 km de profondeur. Ces mouvements vont provoquer la tectonique des plaques, cela désigne en d’autres termes les mouvements des plaques rigides lithosphériques (situées à la surface du globe et jusqu’à 100 à 200 km de profondeur). On pourrait donc dire que cela fait bouger « l’écorce » de la Terre. Ce sont les frottements qui produisent les séismes tels que nous les expérimentons. Les roches sont comme un ressort comprimé : elles se déforment, de l’énergie élastique s’accumule et au bout d’un moment, le seuil de résistance des roches est dépassé, elles cèdent alors brutalement. Les plaques tectoniques glissent alors l’une contre l’autre de part et d’autre d’une faille. L’énergie accumulée est relâchée lorsqu’un ressort comprimé est relâché d’un coup. Ce relâchement se fait sous forme de chaleur (phénomène de friction au niveau de la zone de contact) et de vibrations (ondes sismiques).
Les mouvements de grandes plaques lithosphériques dues au thermodynamisme peuvent être différenciés en trois catégories distinctes :
- Il y a tout d’abord un mouvement d’étirement. C’est à ces endroits que se créent les plaques océaniques au niveau des fossés d’effondrement (les rifts) et des grandes dorsales médio-océaniques. Une fracture s’opère à ces endroits.
- Il existe aussi un mouvement de raccourcissement là où les zones se chevauchent, cela s’appelle la subduction, car une plaque océanique passe sous une autre (on note ici les exemples de la ceinture du Pacifique au Chili, Alaska et Japon), mais il peut aussi y avoir une collision quand deux plaques continentales sont concernées (comme pour les chaînes himalayenne ou alpine).
- Enfin, il y a un décrochement (ou coulissage latéral) comme au niveau des failles transformantes les fameuses failles de San Andreas (Californie, États-Unis) ou la faille nord-anatolienne (Turquie).
Où les séismes se produisent-ils ?
Sources : Irsn ; Site du Département de géologie et de génie géologique de l’université Laval