Il existe de par le monde environ une centaine de peuples vivant en autarcie, sans aucun contact avec la civilisation moderne. Le plus souvent, ces peuples vivent en harmonie avec la Nature et il nous incombe de contribuer à leur préservation.
Un récent événement tragique
Fin 2018, l’américain John Chau était tué par les membres de la tribu des Sentinelles. Cette dernière vit sur l’île de North Sentinel faisant partie de l’archipel d’Andaman-et-Nicobar, lui-même situé dans le golfe du Bengale au large des côtes est de l’Inde. Les autorités indiennes interdisent formellement de se rendre à moins de cinq kilomètres de cette île. En effet, le danger est bien réel, car les membres de la tribu – dont le nombre est estimé entre 50 et 200 – attaquent quiconque s’approche de trop près de leur territoire. En effet, il s’agit d’un peuple non contacté qui refuse toute intrusion sur son territoire.
L’ONG Survival International, luttant depuis 1969 pour les droits des peuples indigènes, a récemment exhorté l’Inde à ne pas tenter de récupérer le corps de John Chau encore présent sur l’île. Il est question d’un danger représenté par les attaques des Sentinelles envers les intrus, mais également pour les indigènes eux-mêmes, vulnérables face aux maladies extérieures.
Qui sont les peuples non contactés ?
« Les peuples non contactés ne sont pas des reliques primitives d’un passé révolu. Ils sont nos contemporains et représentent une part essentielle de la diversité de l’humanité. Là où leurs droits sont respectés, ils continuent à prospérer », peut-on lire sur la page dédiée publiée par Survival International.
L’ONG estime le nombre de ces peuples à environ une centaine dans le monde entier, dont la plupart se trouvent en Amérique du Sud, dans la forêt amazonienne (par exemple les Ayoreo, et les Awá). Par ailleurs, outre les Sentinelles (Inde), d’autres exemples de ces peuples isolés se trouveraient sur l’île de Nouvelle-Guinée, partagée entre l’Indonésie et en Papouasie Nouvelle-Guinée.

Qu’il s’agisse de petits groupes ou de peuples entiers, ceux-ci n’ont généralement aucun contact pacifique avec quiconque issu de la société moderne. Survival International estime que ces peuples sont susceptibles d’utiliser des outils en métal trouvés, échangés ou volés à leurs voisins – s’ils en ont. Les Sentinelles utilisent par exemple des outils en métal issus de vieilles épaves.
Quoi qu’il en soit, ces peuples vivant généralement en communion avec la Nature risquent de disparaître à cause de la déforestation. Pour l’ONG, sauver la forêt doit passer par une volonté de faire campagne pour préserver le territoire de ces peuples. Par ailleurs, les conflits sont fréquents lorsque la forêt est exploitée, ou encore comme en 2017 lorsque des chercheurs d’or ont massacré les derniers représentants d’une tribu non contactée dans la jungle brésilienne.
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