Questions-Réponses avec Steve, l’un des 100 derniers candidats en lice de Mars One

Crédits : NASA

Ils ne sont plus qu’une centaine en lice pour participer à la mission Mars One et parmi eux, un second français est venu gonfler la présence des francophones suite à des abandons. Il s’appelle Steve Menaa (sa page Facebook) et il vit en Irlande. Âgé de 46 ans, cet expatrié français a donc passé avec succès les premières phases des sélections. Il a accepté de répondre à vos questions sur le forum des sciences afin que l’on en sache un peu plus sur son profil.

Chloé : Bonjour Steve, qu’est-ce qui te motive à réaliser ce voyage sans retour ?

Steve : L’exploration spatiale a toujours été ma passion et un voyage sans retour est parfaitement logique, car le but est de coloniser la planète. Si cette mission réussie, cela inspirera toute l’humanité à coloniser le système solaire et à construire des navettes spatiales qui pourront faire l’aller et retour. Aller sur mars deviendra une destination comme une autre.

Tsong : As-tu une famille ? Est ce que tu es prêt à les quitter à tout jamais pour cette mission ? Comment vois-tu cela ?

Steve : J’ai un fils de 16 ans qui vit en France et vient souvent en vacances ici en Irlande, il est très fier de ce que je fais et me soutien. Une fois sur mars, la communication avec la Terre sera possible (Emails, Videos, texte messages, etc.), mais pas la communication en direct à cause de la distance entre les 2 planètes, il y’aura donc un délai de plusieurs minutes.

Manon : Bonjour Steve ! Quel a été ton parcours avant les sélections pour le projet Mars One ?

Steve : Je me suis installé en Irlande il y’a environs 8 ans, je suis ingénieur en Informatique pour une très grande compagnie Américaine et je travaille de chez moi, j’ai une passion pour les sciences, l’astronomie, l’aéronautique et l’exploration spatiale en général.

Alex : N’as-tu pas peur de changer d’avis et de vouloir revenir en arrière une fois en chemin pour la planète ?

Steve : Chaque candidat a le choix de changer d’avis à tous les stades de la mission sans aucune justification, une fois en route dans la fusée, c’est le point de non-retour donc si je change d’avis je devrais le faire avant d’embarquer dans la fusée.

Lhsn : Comment voies — tu la prochaine étape de sélection des candidats ?

Steve : Initialement nous étions plus de 200 000 candidats, après la première phase, nous n’étions plus que 1058 et seulement 660 ont eu l’entretient avec le comité de sélection de Mars One. On est plus que 100 maintenant, lors de la prochaine phase il ne restera que 24 candidats (6 équipes de 4) qui recevront un contrat a temps plein et et une formation complète pour devenir astronaute.

Damien : Bonjour Steve, n’avez-vous pas peur d’être trop vieux quand la mission débutera enfin ?

Steve : Grâce aux progrès de la médecine nous vivons beaucoup plus longtemps, de nos jours avoir 40 ans, c’est comme avoir 20 ans le siècle dernier. L’astronaute John Glenn de la NASA avait plus de 70 ans quand il a piloté la navette spatiale pour la dernière fois.

Pirmez : Bonjour, que pensez-vous des impacts sur votre santé ou celle de vos condisciples relatés dans les articles de presse ? Un entraînement intensif pendant quinze ans pour la maîtrise d’un nouvel appareil, cela semble long et pourtant, cela s’avère nécessaire. Question d’apesanteur ? De rupture sociale ? De changement d’alimentation ? Bon entraînement à toute l’équipe

Steve : Ça aura un très grand impact sur la santé physique et psychologique, c’est pour ça qu’il y’aura des années d’entraînement dans des simulations ici sur Terre pour reproduire au maximum les conditions martiennes, maintenant on ne sera pas coupé du monde et nous avons la technologie pour que cette mission soit un succès.

Un homme : Bonjour Steve, quelles choses vont le plus te manquer une fois sur Mars si tu arrives à y aller ?  

Steve : Beaucoup de choses comme aller me promener au bord de la mer, partir en vacances au soleil ou simplement se faire un bon resto, mais les habitations sur mars seront relativement bien équipées, les astronautes pourront pratiquer la plupart de leurs loisirs comme voir des films jouer aux jeux vidéo, surfer sur le net, peindre, lire, écrire, etc.

Catz : Salut Steve, n’as-tu pas peur de t’ennuyer là-haut ?

Steve : Je pense que le 1er équipage n’aura pas le temps de s’ennuyer avec tous les préparatifs, les explorations, et déployer les habitats pour les futurs arrivants.

Nassim : Bonjour, j’ai lu un article ou des scientifiques disaient que la durée de vie des premiers colons sur Mars ne dépasserait pas les 60 jours. Est-ce vrai ? Si oui, acceptez-vous tout de même d’y aller ? Cordialement.

Steve : C’est totalement faux, ce n’est pas la 1ere fois que l’on conduit des missions de longue durée dans l’espace, la durée moyenne d’une mission sur l’ISS est de 6 mois minimum et personne n’est mort après 60 jours.

No One Is Here : Hey, mais vous pourrez faire l’amour dans l’espace ?

Steve : Il n’y a aucune restriction à comment les astronautes vont vivre leur vie sur Mars, c’est un nouvel environnement et ils devront s’y adapter, cela dit il n’est pas conseillé les 1res années d’avoir des enfants, car on ne connaît pas l’impact sur le développement d’un fœtus en moindre gravité.

Jean-Marc : Bonjour Steve, une fois sur Mars, comment comptez-vous vous nourrir ? Au début j’imagine que vous aurez des rations alimentaires. Par contre, comment cela va se passer à moyen et long terme ? Vous allez vous mettre à l’agriculture ? Si oui, que comptez-vous faire pousser exactement ?

Steve : Exact pour les rations, mais les astronautes produirons leur propre nourriture, la culture de fruits et légumes sera possible.

> Pour réagir, n’hésitez pas à vous rendre sur le forum, Steve répondra peut-être à vos remarques 😉