Que ressent-on lorsqu’on est en train de mourir de manière non naturelle ?

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Le sujet est plutôt glauque, mais cependant intéressant : que ressent-on vraiment lorsque l’on perd la vie pour cause de noyade, de décapitation ou encore par le feu ou lorsque l’on se vide de son sang ? Explications.

Succomber par les flammes

Une personne qui succombe par le feu brulée vive ressent des douleurs instantanées puisque la fumée et les flammes brûlent sa gorge et ses voies respiratoires après s’être attaquée aux cheveux et aux sourcils. Les nocicepteurs sont ainsi stimulés. Ces récepteurs sensitifs ont la mission de percevoir la douleur et de la transmettre à la moelle épinière pour occasionner des réflexes, mais surtout au cerveau où l’information sera traitée. Il faut également savoir que dans les incendies, les personnes meurent rarement directement à cause des brûlures, mais dans la plupart des cas, c’est surtout à cause du manque d’oxygène et de l’inhalation de gaz toxiques tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone.

Noyade

La noyade apparait comme une mort assez spéciale. La panique s’empare d’une personne qui réalise qu’elle ne peut pas maintenir sa tête à la surface, s’en suit une suffocation associée à un réflexe de survie consistant à battre des bras et des jambes de façon non ordonnée. Selon des études menées par des sauveteurs américains durant les années 50 et 60, la tentative de remonter à la surface durerait entre 20 et 60 secondes. Ensuite, durant 30 à 90 secondes la victime retiendra son souffle le plus longtemps possible, puis avalera inexorablement de l’eau qui envahira ses poumons et celle-ci sentira comme une brûlure dans la poitrine. Entre cette étape et la perte de connaissance qui causera un arrêt cardiaque puis la mort, la victime est prise d’un sentiment de sérénité et de calme, trouvant son origine dans la privation d’oxygène.

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Décapitation

La mort par décapitation, bien que spectaculaire, se trouve être en réalité une des morts les moins douloureuses. Cette affirmation est valable seulement si le bourreau est habile et son arme assez tranchante puisqu’elle causera une mort très rapide. Il faut savoir que le décès est expéditif, mais pas instantané non plus car le cerveau humain prendrait sept secondes pour consommer l’oxygène présent dans la tête détachée du reste du corps. Ce chiffre a été estimé suite à des expériences menées sur des rats dans les années 1990 : il leur fallait 2,7 secondes pour utiliser le reste de leur oxygène.

Se vider de son sang

Enfin, que ressent quelqu’un qui se vide de son sang, un phénomène qui est d’ailleurs possible en quelques secondes seulement lorsque l’artère aorte (l’artère principale du corps) est touchée comme lors d’un accident de la circulation ou d’une chute très grave. Si le sang s’échappe bel et bien du corps, l’agonie peut en revanche durer plusieurs heures dans le cas où une veine moins importante est touchée, ce qui ralenti le processus.

Plusieurs étapes conduisant au décès sont à évoquer en fonction des quantités de sang perdues. L’humain contient approximativement cinq litres de sang en moyenne et lorsqu’il en perd 750 millilitres, il ne se passe pas grand chose. Cependant, lorsque ce chiffre atteint les 1,5 litres, celui-ci éprouve de l’anxiété et se sent affaibli, en plus de respirer à une cadence plus élevée et d’avoir grand soif. À 2 litres, la victime est étourdie, profondément confuse et dans de nombreux cas, perd connaissance.

Les sentiments d’autres types de morts ont été analysés, comme lors d’une chute mortelle (chute libre), d’une mort par électrocution, par pendaison ou encore un décès par injection létale. Vous pourrez retrouver les détails sur le site Tuxboard.

Sources : TuxBoardDaily Geek Show