Qu’est ce que le parasitisme de couvée ?

Crédits : capture YouTube / Brut

Aussi belle et bien faite soit-elle, la Nature est aussi parfois très cruelle. En témoigne une pratique peu orthodoxe : le parasitisme de couvée. Voici quelques exemples d’animaux s’adonnant à cet acte pouvant laisser perplexe.

Le « bébé coucou » tueur

Principalement observé chez certaines espèces d’oiseaux, le parasitisme de couvée a récemment fait le buzz sur la toile. En effet, une vidéo publiée par Brut le 14 mars 2019 donne l’exemple type du coucou gris (Cuculus canorus) parasitant littéralement d’autres espèces. La femelle coucou gris subtilise un œuf dans le nid d’une femelle d’une autre espèce, et le remplace par un de ses propres œufs. Ensuite, l’œuf parasite éclot souvent avant les autres et le petit coucou gris s’avère un véritable tueur né !

En effet, afin de capter entièrement l’attention de sa mère d’adoption, le bébé coucou gris va pousser les autres œufs hors du nid ! Il s’agit même d’une opération qui peut se faire en présence de la mère toujours en train de couver, et ce sans que cette dernière s’en aperçoive. Au fur et à mesure, le bébé coucou fera une taille deux fois plus imposante que la mère, mais celle-ci continuera à le nourrir sans relâche et ne s’apercevra jamais de la supercherie. À la base, il s’agit d’un principe destiné à faire économiser de l’énergie à la femelle coucou et à assurer la survie de l’espèce.

Crédits : Wikipédia

D’autres exemples

Si le coucou gris est l’exemple le plus célèbre, d’autres espèces pratiquent le parasitisme de couvée : les membres de la sous-famille des Cuculinae (dont fait partie le coucou gris), ceux de la famille des Indicatoridae, l’hétéronette à tête noire ou encore le vacher à tête brune. Néanmoins, cette pratique ne concerne pas seulement les oiseaux, mais également certains insectes – tels que la fourmi Cephalotes specularis salamandres et autres poissons.

Surnommé « coucou du Tanganyika » (Synodontis multipunctatus) – un nom s’inspirant du coucou gris – cet animal n’est pas un oiseau, mais un poisson-chat endémique du lac Tanganyika (Afrique de l’Ouest). De nouvelles pratiques ont été révélées il y a quelques semaines dans l’article d’une revue de la Royal Society. La manière de procéder de ce poisson est un peu différente de celle des oiseaux parasites, mais le principe reste le même.

En effet, les coucous du Tanganyika déposent leurs œufs à proximité de ceux des poissons du genre des cichlidés. Éclos quelques jours avant les autres, les intrus dévorent les œufs légitimes afin de se faire de la place. Il peut arriver que la femelle cichlidé – dont l’instinct parental est très développé – s’aperçoive de la supercherie et rejette les coucous. En revanche, ces dernières peuvent revenir à la charge une seconde fois !

Voici la vidéo publiée par Brut à propos du coucou gris :

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