Qu’est ce que le Centre de lutte contre les criminalités numériques ?

gendarme C3N
Crédits : capture YouTube / L'Essor de la Gendarmerie

Le C3N est un un service à compétence judiciaire nationale. Ce dernier rassemble toutes les unités du pôle judiciaire de la Gendarmerie traitant des questions de cybercriminalité. Autrement dit, il s’agit des forces de l’ordre numérique en France.

Des milliers de gendarmes mobilisés

En France, les questions de cybercriminalité sont traitées au niveau local, départemental et national. Au niveau national, le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) collabore avec le département informatique de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). En tout, pas moins de 3 500 gendarmes sont mobilisés dans le cadre d’un réseau baptisé Cybergend. Il s’agit entre autres de mener des enquêtes – parfois de très grande ampleur – concernant la cybercriminalité.

Dernièrement, les experts du C3N sont parvenus – à l’aide des opérateurs de la société Avast – à neutraliser un énorme réseau de bots malveillants. Il s’agissait d’un réseau contrôlé par le logiciel Retadup composé de pas moins de 850 000 ordinateurs. Rappelons que le logiciel malveillant Retadup est capable de miner de la cryptomonnaie en utilisant la puissance du processeur des machines. Ce dernier peut aussi générer des demandes de rançon et des installations de logiciels espions.

Nouveau logo du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N)
Crédits : Wikimedia Commons

Internet passé au crible

Le C3N a également pour mission de surveiller Internet de manière permanente. Il s’agit de relever des infractions et bien sûr, d’en collecter les preuves. En outre, l’intégralité des aspects d’Internet sont pris en compte, qu’il s’agisse du web classique, des réseaux sociaux ou encore des jeux en réseau. Par ailleurs, le C3N surveille également le darkweb ainsi que les transactions en bitcoin et autres cryptomonnaies dont tout le monde connaît le côté sensible. Évoquons également le fait que le Centre national d’analyse des images de pédopornographie (CNAIP) est rattaché au C3N. Celui-ci a pour mission d’identifier les victimes et auteurs des contenus à caractère pédopornographique.

Rappelons au passage que le darkweb a récemment subi un énorme coup. En effet, le Département de la Justice des États-Unis a confirmé le démantèlement de Welcome to Video, le plus gros site pédopornographique de l’histoire d’Internet.

Voici un court reportage portant sur le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) :

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