Yohan Demeure, expert géographe
Une université américaine a mobilisé des chercheurs pour tenter de visualiser la portée des dégâts causés par l’impact d’un drone sur un avion. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est plutôt impressionnant.
En France, les drones n’ont pas le droit de s’approcher de certaines zones telles que les aéroports. En effet, il est facile d’imaginer la nature de cette mesure tant l’impact d’une collision entre un drone et un avion pourrait s’avérer dangereux et causer une véritable catastrophe. Rien que sur l’année 2016, l’agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a recensé une vingtaine d’incidents de ce type.
Aux États-Unis, cette menace est également prise très au sérieux et a fait l’objet d’une récente décision votée par le Congrès américain. Elle donne le droit aux autorités de faire feu sur les drones privés qui représenteraient une menace sérieuse.
Des chercheurs de l’Université de Dayton (États-Unis) ont mené une enquête afin de mesurer l’impact d’une telle collision, comme l’indique un communiqué publié le 13 septembre 2018. Il s’agissait de mesurer l’impact d’un choc entre un drone et un Mooney M20, un petit avion de tourisme capable d’embarquer quatre passagers. Il est plus précisément question d’un crash-test ayant fait l’objet d’une vidéo visible en fin d’article.
Lors du crash-test, le drone a été projeté à une vitesse de 380 km/h sur l’aile de l’avion. L’appareil n’a pas volé en éclats au moment de l’impact, mais est en revanche venu perforer l’aile de l’avion pour s’y encastrer entièrement. Évidemment, les images parlent d’elles-mêmes et il est très facile d’imaginer les conséquences d’une telle collision dans les airs. Il est également possible de réfléchir à différentes trajectoires (et zones d’impact), et de visualiser le drone faire un trou dans le fuselage de l’avion.
Voici le fameux crash-test réalisé par les chercheurs de l’Université de Dayton :
Sources : Presse Citron – HuffingtonPost
Articles liés :
