Comme nous aujourd’hui, les peuples des civilisations antiques tels que les Grecs et les Romains avaient leurs enceintes sportives. Quels sports pratiquait-on dans ces stades, gymnases et hippodromes aujourd’hui en ruine ?
Bien avant les Grecs et les Romains, les Égyptiens pratiquaient déjà le sport, bien que ces activités relevaient plus de l’entraînement militaire. Si les Égyptiens s’exerçaient déjà à la course, au saut ou encore au lancer, il faudra attendre environ 1500 ans avant J.-C. pour voir apparaître chez les Grecs les premières compétitions sportives.
« L’âme et le corps sont encore, dans la pensée grecque ancienne, indissociés : la force et la beauté qu’acquiert l’athlète par la gymnastique participent autant que la bonté ou la qualité de l’âme », explique dans une publication Bernard Lebleu, développeur de L’Encyclopédie de L’Agora.
Les Jeux d’Olympie sont nés, et la noblesse de ces compétitions prenait alors le pas sur le plaisir même de la pratique sportive. Il s’agissait avant tout d’honorer les dieux et de soigner son apparence physique en s’approchant de l’image qu’ils se faisaient d’eux.
« Chez les Grecs, le jeu, loin d’être réservé aux compétitions sacrées qui se déroulaient, comme celles d’Olympie, à l’ombre de la demeure des dieux, se pratiquait dans les gymnases et les stades, faisant ainsi pénétrer dans l’existence quotidienne le sentiment de goûter à une part du bonheur réservé aux dieux », explique Bernard Lebleu.
Les Grecs s’adonnaient déjà à des disciplines dont certaines sont toujours représentées – notamment aux Jeux olympiques – telles que le lancer de disque, le lancer de javelot, le saut avec haltères, la lutte ou encore différentes courses.
Lorsque l’hégémonie romaine se met en place, les jeux grecs sont proscrits, mais apparaissent les ludi, d’autres compétitions sportives avec des disciplines différentes telles que la boxe et les courses de chars. En revanche, l’athlétisme que les Grecs pratiquaient déjà aura également du succès chez les Romains. Vers le 1er siècle avant J.-C., les jeux s’agrémentent de combats de gladiateurs sanglants, et la dimension de divertissement – plus que de l’esprit du sport – ne fera plus aucun doute.
Sources : Science & Vie – Encyclopédie de l’Agora
