Et si la capacité de l’Homme à parler n’était due qu’à un heureux hasard ?

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Une équipe de chercheurs estime que des changements dans l’activité de certains gènes mineurs auraient modifié l’anatomie du visage humain afin de lui donner la capacité de parler et de développer son intelligence.

Il s’agit là d’une hypothèse plausible défendue par des chercheurs britanniques et israéliens dans un texte placé dans le serveur de prépublication BioRxiv de l’institution privée Cold Spring Harbor Laboratory (CSHL) située dans l’état de New York. À ce stade, l’hypothèse formulée par les scientifiques n’a pas encore été révisée par des pairs.

Cette équipe tente de justifier ce que de certains biologistes de l’évolution exprimaient déjà : l’anatomie faciale humaine aurait changé et pourrait représenter le point de départ d’une évolution de notre intelligence avec plusieurs étapes clés telles que le langage comme l’indique un article du New Scientist.

Le visage de nos ancêtres aurait donc progressivement changé afin de devenir plus plat comme le nôtre et la disposition du larynx aurait été modifié et se serait déplacé vers la gorge, des changements que les chercheurs imputent à une variation de l’activité de seulement quelques gènes. Quoi qu’il en soit, ces changements auraient permis aux humains de produire une plus grande quantité de sons et même des sons n’ayant que de faibles différences entre eux, des subtilités impossibles auparavant.

Afin de formuler leur hypothèse, les chercheurs se sont appuyés sur l’analyse de différences d’ADN de deux Néandertaliens et de quatre Homo Sapiens. En revanche, l’hypothèse de ces biologistes, aussi intéressante soit-elle, ne semble aucunement évoquer les changements qui sont sûrement intervenus dans le cerveau durant l’évolution. Nous en saurons peut-être plus après révision de l’étude par d’autres membres de la communauté scientifique.

Sources : Agence Science-Presse – New Scientist