Quelles villes sont les plus vulnérables face au réchauffement climatique ?

A Karachi (Pakistan), 42% de l'eau potable du réseau sont perdus ou volés Crédits : Wikimedia Commons

Le réchauffement climatique menace la planète et met aussi en péril les sources d’eau et de nourriture dont dépendent les humains. Quelles sont les villes les plus exposées à ce genre de problèmes qui peuvent causer des tensions au sein même de la population ?

Nous évoquions en février dernier la situation préoccupante de la capitale sud-africaine Le Cap, en proie à de sévères pénuries d’eau. Depuis la mi-avril, cette grande ville n’a plus l’eau courante dans ses robinets, et la municipalité a prévu d’installer seulement 200 points d’eau publics pour pas moins de 4 millions d’habitants. Évidemment, de longues files d’attente et des tensions aux abords de ces points d’eau ont été prévues.

Karachi, plus grande ville du Pakistan, est également en proie à la sécheresse. Les robinets domestiques ne sont  plus approvisionnés durant de longues périodes, et les puits donnent une eau trop salée pour être consommée. Par ailleurs, selon le service municipal de l’eau, pas moins de 42 % de l’approvisionnement est perdu ou volé par des malfaiteurs qui siphonnent le réseau pour revendre l’eau aux résidents assoiffés.

La capitale du Bangladesh, Dhaka, est impactée en raison de la surpopulation, de la hausse du niveau de la mer et de pénuries d’eau et d’alimentation. Cependant, le Bangladesh tente de devenir un modèle en matière d’énergie renouvelable, et le gouvernement a encouragé l’installation de systèmes solaires – dont une grande centrale alimentant le réseau national. Cependant, la contribution de ce type d’énergie serait de seulement 0,07 %. Par ailleurs, les toits végétalisés ont le vent en poupe, afin de contrer les effets des îlots de chaleur urbains (ICU).

Tout le monde se souvient sûrement du terrible typhon Haiyan ayant notamment dévasté les Philippines en 2013, prouvant que ce pays est un des plus exposés au monde en ce qui concerne les aléas météorologiques, sans parler de la montée des eaux imputée au réchauffement climatique. La région de la capitale Manille a été déclarée en 2014 comme étant une ville à haut risque par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Celle-ci est très exposée aux pluies torrentielles et aux glissements de terrain tandis que les sécheresses et la pénurie d’eau sont également de la partie.

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